JEU D'HISTOIRE & WARGAME

Soor 1745 – un scénario Volley & Bayonet

QUAND FRÉDÉRIC II ÉCHAPPE DE PEU AU DÉSASTRE

BACKGROUND

Après avoir pendant quelques temps poursuivi les Autrichiens suite à sa victoire en juin 1745 à Hohenfriedberg, Frédéric décide de faire demi-tour, pour éviter de voir ses lignes de ravitaillement trop distendues, mais aussi parce qu’il ne lui reste plus assez d’homme pour assurer les postes de garnison.

Trois mois plus tard, l’armée de retardement de Frédéric, environ 22 000 hommes, prend du repos dans son camp de Staudenz. Dés qu’il apprend l’arrêt du repli de cette partie de l’armée de Silésie, le prince Charles donne l’ordre de la poursuite, voyant en cela une splendide opportunité de surprendre et de détruire un important corps prussien. Le repli de l’armée prussienne se fait en plusieurs ‘’corps’’, ce dernier qui est chargé d’assurer l’arrière garde est sous le commandement direct de Frédéric II.

Pour surprendre l’ennemi, il est nécessaire que l’avance autrichienne soit rapide et discrète et, à un détail prêt, tout aurait pu très bien se passer pour Charles de Lorraine. En effet, le roi de Prusse a la chance des grands hommes. Sans se douter de la présence ennemie, il envoie un détachement occuper une hauteur nommée Graner-Koppe, au nord de la ville Burkersdorf, et ce dernier se heurte à une force importante composée de cavalerie, de grenadiers et de 16 canons. Cela n’est pas sans alerter Frédéric II qui envoie des reconnaissances aux alentours. Ces derniers confirment les craintes du roi, les Autrichiens sont tous prêts et sont en train de se positionner en ligne de bataille.

Fidèle à son habitude (et peut-être un peu vexé de s’être fait surprendre dans une oisiveté inhabituelle), et malgré une nette infériorité numérique, le roi de Prusse décide de prendre l’initiative et envoie, au son du canon, son aile droite à l’attaque du Graner-Koppe, pendant qu’il charge sa cavalerie de se positionner au nord de la colline. Alors que l’infanterie est en train de monter sur le plateau, le général prussien Bruddenbrock charge la cavalerie ennemie sur ce terrain escarpé, mais les cavaliers se heurtent alors à l’infanterie Autrichienne et ils sont repoussés par une forte mousqueterie. Puis, lorsque les troupes d’infanterie prussiennes, composée de régiments d’élite, arrivent sur le Graner-Kroppe, elles sont décimées par un violent feu de mousquet et d’artillerie à mitraille, mais la seconde ligne tient bon et parvient à arracher le sommet, mettant les batteries ennemies hors de combat.

Pendant ce temps, au sud, un engagement se déroule entre les Autrichiens et l’aile gauche prussienne qui essaye de s’emparer de Burkersdorf. Lorsqu’il perd le contrôle des batteries d’artillerie installées à l’est de la ville, prise par les troupes du Prince Ferdinand, le centre autrichien s’écroule complètement, entraînant la déroute totale d’un grand nombre d’unités.

Charles de Lorraine, qu’on imagine fortement dépité, s’avoue vaincu et ordonne alors la retraite.

JOUER LA BATAILLE DE SOOR AVEC VOLLEY AND BAYONET

PERIODE UTILISEE

Toutes les unités d’infanterie formées sont représentées par des socles de ‘’régiment’’. Les unités de grenadiers sont des unités de choc. Toutes les unités d’infanterie prussiennes ont des canons de bataillon. Une unité autrichienne formée sur deux possède des canons de bataillon. Ces unités sont désignées par le joueur mais la proportion par division doit être conservée.

Toute l’infanterie est équipée de mousquets, toute l’artillerie est lisse.

POIDS DE CAVALERIE

Lourde : cuirassiers, Karabinier, gendarmes, gardes du corps.

Moyenne : dragons

Légère : hussards

DUREE DE LA PARTIE

La partie commence à 10.00 heures et s’achève au plus tard à 19 heures (10 tours). Les prussiens jouent les premiers.

VICTOIRE

A la fin de la partie, les deux camps comptabilisent leurs points de victoire de la manière suivante :

Contrôle de la hauteur du Graner-Koppe : 1 point*

Contrôle de la ville de Burkersdorf : 1 point*

Pour chaque division ennemie, d’un seuil inférieur à 6, fatiguée : 1 point

Pour chaque division ennemie, d’un seuil inférieur à 6, brisée : 2 points

Pour chaque division ennemie, d’un seuil égal ou supérieur à 6, fatiguée : 2 points

Pour chaque division ennemie, d’un seuil égal ou supérieur à 6, brisée : 3 points

Le camp ayant le plus de points gagne la partie. En cas d’égalité, les Prussiens remportent la partie.

* contrôle d’une position : le parti qui possède la dernière unité contrôlée et en bon ordre qui est passé sur ce lieu est considéré comme ayant le contrôle de cette position, à la condition que cette position ne soit pas actuellement menacée par une unité ennemie déployée à courte distance de tir.

LE TERRAIN

Le champ de bataille est marqué par le haut sommet du Graner-Koppe, dont toute l’ascension est assez difficile. Tous les éléments composant cette hauteur donc considérés comme en terrain difficile. Toute unité se déplaçant dans ce terrain est automatiquement Désorganisée. Elle ne peut retrouver son état normal que si elle passe un tour complet sans bouger où qu’elle quitte cette zone, dans les deux cas, la réorganisation est automatique. Cette particularité n’empêche pas la possibilité pour toute unité de devenir stationnaire.

La zone bâtie de Burkersdorf est une ville.

Toutes les zones boisées sont des bois légers.

DEPLOIEMENT

Les Autrichiens :

– Aile gauche d’infanterie : sont déployées sur le sommet du Graner-Koppe les régiments d’Harrach et de Wurmbrand, deux artilleries moyennes et la brigade des compagnies d’élite / Preysing (de la cavalerie de l’aile gauche). L’infanterie et l’artillerie peuvent être stationnaires. Sur la droite du sommet en zone C4, en une ligne, égales, face à l’est, sont déployés les régiments Kaiser, Lorrraine et Livingstein. Le reste de la division est déployée en zone B5, à 20cm à l’ouest de Bukersdorf et la batterie d’artillerie moyenne est placée stationnaire en C6, sur le bord est du plateau.

– Aile gauche de cavalerie : en zones C3 sont déployées en ligne les brigades Bernes et Serbelloni. Le reste de la division est placée en zone B4, au pied du plateau.

– Aile droite d’infanterie : les régiments sont placés sur deux lignes, face à l’est dans les zones B6-B7.

– Aile droite de cavalerie : les brigades sont placées sur deux lignes, en zones C7-C8

Les prussiens :

– Aile droite de cavalerie : face à l’ouest en zone E2.

– Aile droite d’infanterie, 1ière ligne : à cheval sur les zones E3-E4, à 30cm du sommet du Graner-Kopp.

– Aile droite d’infanterie, 2ième ligne : à 10cm derrière la 1ière ligne.

– Aile gauche d’infanterie : en colonne de route, direction vers le nord sur la route E5-E6-F6

– Aile gauche de cavalerie : déployée face au sud-ouest, en zone E6, au sud-ouest de la route.

Soor

LES PRUSSIENS

16700 hommes, 6200 chevaux

ARMEE PRUSSIENNE

Le roi Frédéric II de Prusse (commandement d’armée)

Aile droite de cavalerie (seuil de fatigue = 4)

Lieutenant général Buddenbrock (commandement de division)

Brigades des Gardes du Corps / Gendarmes & des dragons de von Kyau (3-6)*

* cavalerie lourde normalement et moyenne contre les cuirassiers.

Brigade de cuirassiers de Prinz von Pruessen / Bruddenbrock (2-5)

Brigade de dragons de Rothenberg & de cuirassiers de Bruddenbrock (2-5)*

* mouvement comme cuirassiers, combat comme dragons

Aile droite d’infanterie, 1ière ligne (seuil de fatigue = 4)

Lieutenant général von Jeetze (commandement de division)

Régiments de grenadiers de Wedel / Treschow (2-6, choc)

Régiments du 3ième Anhlat et des grenadiers de Finck (2-5, choc)

Brigade d’Anhalt (3-5)

Aile droite d’infanterie, 2ième ligne (seuil de fatigue = 4)

Lieutenant général Fouque (commandement de division)

Régiment de La Motte (3-5)

Régiment de Blanckensee (2-5)

Régiments du 2ième Blankensee & grenadiers de Hagen (2-5, choc)

Aile gauche d’infanterie (seuil de fatigue = 10)

Le prince Leopold (commandement de division)

Régiment de Kalckstein (3-5)

Régiment de Lehwaldt (3-5)

Régiment de Dohna (3-5)

Régiment du margrave Karl (3-5)

Régiment de la Leibgarde (2-5)

Régiment des Grenadiers Garde (2-5)

Régiment de Shlickting (2-5)

Régiments de grenadiers de Grumbkow / Stangen (2-5, choc)

Aile gauche de cavalerie (seuil de fatigue = 3)

Lieutenant général von Rochow (commandement de division)

Brigade de cuirassiers de Rochow / Gessler (2-6)

Brigade de cuirassiers de Bornstedt & de dragons de Alt-Wurttemberg (3-5)*

* mouvement comme cuirassiers, combat comme dragons

LES AUTRICHIENS

29 000 hommes, 13 500 chevaux, 24 canons

ARMEE AUTRICHIENNE

Son altesse le Prince de Lorraine (commandement d’armée)

Régiments de croates (2 x 1-4 tirailleur)

AILE GAUCHE

Colonne de cavalerie (seuil de fatigue = 9)

Général von Lobkowitz (commandement de division)

Brigade de cuirassiers de Bernes (2-4)

Brigade de cuirassiers de Serbelloni (2-4)

Brigade de cuirassiers Saxons (2-4)

Brigade de cuirassiers de Lucchesi / Czernin (2-4)

Brigade de cuirassiers de Biekenfeld / Palffy (3-4)

Brigade de dragons des compagnies d’élite / Preysing (2-4)

Brigade de dragons de Preysing / Philipert (2-4)

Brigade de dragons de Wurttemberg (2-4)

Colonne d’infanterie (seuil de fatigue = 19)

Le prince Louis (commandement de division)

Régiment de Kaiser (2-5)

Régiment de Lorraine (2-5)

Régiment de Livingstein (2-5)

Régiment de J. Harrach (2-5)

Régiment de Wumbrand (3-5)

1ier régiment de Saxe (2-4)

2ième régiment de Saxe (2-4)

3ième régiment de Saxe (2-4)

4ième régiment de Saxe (3-4)

Régiment de Botta (2-5)

Régiment de Browne (2-5)

Régiment de Vettes (2-5)

Régiment de Gyulai (2-5)

Régiment de Beyreuth (3-5)

Régiment de Jung-Wolfenbuttel (2-5)

Régiment de Marschall (3-5)

1ier bataillon d’artillerie moyenne (2-5)

2ième bataillon d’artillerie moyenne (2-5)

Batterie d’artillerie moyenne (1-5)

AILE DROITE

Colonne de cavalerie (seuil de fatigue = 5)

Général Konigsegg (commandement de division)

Brigade de cuirassiers de Diemarr / J. Palffy (2-4)

Brigade de dragons de Kohary / St Ignon (2-4)

Brigade de dragons de St Ignon / Hohenembs (2-4)

Brigade de dragons de Hohenembs / Liechenstein (2-4)

Brigade de cuirassiers de Palffy & de dragons du Liechenstein (2-4)*

Mouvement comme cuirassiers, combat comme dragons.

Colonne d’infanterie (seuil de fatigue = 13)

Général d’Arenberg (commandement de division)

Régiment d’Andlau (2-5)

Régiment d’O’Gilvy (2-5)

Régiment de Platz (2-5)

Régiment de Grünn (3-5)

Régiment de L. Daun (2-5)

Régiment de Waldeck (2-5)

Régiment de Niepperg (2-5)

Régiment de J. Harrach (3-5)

Régiment de Kollowrat (2-5)

Régiment de Baden-Baden (2-5)

Régiment de Damnitz (2-5)

Régiment de Hesse Cassel (2-5)

3ième bataillon d’artillerie moyenne (2-5)

4ième bataillon d’artillerie moyenne (2-5)

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

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