Engagement près du débarcadère au sud de Charleston Harbor, le 7 avril 1863.
Au début de l’après-midi, une division nordiste, commandée par général Jérôme, se voit confier la mission de s’emparer du débarcadère situé au sud de fort Wagner. Trois brigades, accompagnées d’un fort train d’artillerie convergent vers l’agglomération située près des docks et protégée par le petit fort Shaw. Les positions confédérées sont durement fortifiées avec, en plus de la garnison du fort et de ses douze pièces lourdes Amstrong de 48 livres, trois brigades installées derrière un remblais de chemin de fer et, surtout, bien retranchées sur une colline fortifiée protégée par des abatis.
Forcés d’avancer sous le feu ennemi, les yankees subissent de lourdes pertes. Sur l’aile gauche nordiste, le brigadier Laurent a le plus grand mal à faire progresser ses troupes, qui subissent les tirs d’artillerie venus du fort. De plus, leur droit flanc n’est pas sécurisé en raison d’une vieille église occupée par un régiment de cavalerie texans détaché. Au centre, le brigadier Julien tente de se déployer sous les tirs ennemis venus de la ferme et de la colline fortifiée. Après avoir réussi à déployer une partie de son artillerie (12 pièce Napoléon), il entame de pilonner la vieille église tout en faisant progresser ses régiments vers la colline fortifiée. A droite, la situation est assez compliquée pour le major général Jérôme. Pris sous le feu ennemi alors qu’il progresse en colonne de route, le régiment 12th Virginia se débande et déroute, semant la confusion dans les lignes. Mais le général ne perd pas son sang froid et réussit à réorganiser ses troupes restantes. Son objectif: déployer son artillerie dans la ferme voisine, et utiliser sa supériorité dans le domaine pour appuyer l’assaut de la colline fortifiée – tenue par la brigade Yves – par ses trois régiments restants.
Petit à petit, malgré les pertes, les Nordistes progressent partout, sauf sur la gauche, qui encaisse les boulets venus de fort Shaw. Là, le brigadier Laurent parvient tout de même à déployer ses 18 pièces de campagne sur une colline dominant la ville, tenue par la brigade Pierre, et à détacher un régiment pour nettoyer l’église. Après deux heures de progression sous le feu, le Major général Jérome et le brigadier général Julien parviennent à coordonner un assaut sur la colline fortifiée. Progressant lentement en terrain difficile, les première lignes yankees subissent des pertes mais ne faiblissent pas et engagent alors des échanges de tirs rapprochés entre les deux partis, les Rebels subissant même (avec bravoure) la mitraille des 9 pièces Napoléon de la brigade Yves. Les Confédérés, voyant que leurs forces sur la colline se trouvent en infériorité numérique, envoient alors la brigade Ghjulianu en soutien: trois régiments de troupes fraîches grimpent alors la colline pour prendre position derrière la brigade Yves.
Quand la nuit tombe, les yankees ont pris position sur la colline, mais ils n’ont pas réussi à en chasser les défenseurs. Sur la gauche, la brigade Laurent (problème de chaîne de commandement? Abus d’alcool fort au GQ du brigadier?), mal coordonnée, n’a pas réussi à avancer sous le feu, ses pertes sont toutefois limitées. Chez les Sudistes, les pertes sont minimes, seuls les Texans occupant la ferme ont été sérieusement secoués par les bombardements et les tirs ennemis.
Ne pouvant continuer le combat dans l’obscurité, les Fédéraux se retirent.