FOULENCEMENTSJEU DE RÔLE

Lapin Marteau nous propose un retour à Château Falkenstein

Au milieu des années 90, les éditions Descartes s’étaient aventurées à proposer à sa clientèle roliste un jeu atypique baptisé Château Falkenstein (Castle Falkenstein en v.o). Ce jeu de rôle de Michael A. Pondsmith visait à secouer un milieu ludique qui ronronnait quelque peu. Château Falkenstein se démarquait de ses contemporains tout d’abord par son setup, un univers steampunk brassant en vrac des inspirations verniennes, de la magie, de la fantasy, du folklore fantastique occidental, du crimi à l’allemande, de l’exotisme victorien et un soupçon de mystère à la Conan Doyle. Et à cela s’ajoutait une présentation par mise en situation (les aventures de Tom Olam) et un jeu propulsé non pas par un système de dés mais par des cartes à jouer. Peut-être qu’à l’époque, les tables n’étaient pas encore prêtes à accueillir un tel OVNI… pardon, ORNI. En effet, le jeu fut boudé par la majorité. Mais une petite partie – j’en étais (j’étais alors fan des héros moorcockien que sont Oswald Bastable et Jerry Cornelius) – tomba complètement sous le charme de cette alchimie ludique construit sur un imaginaire bouillonnant que certains qualifiait de trop foutraque pour être intéressant. Mais les lois de l’économie étant ce qu’elles sont, Descartes n’insista pas longtemps, juste le temps de sortir un unique supplément, L’ère de la vapeur. Beaucoup, cependant, n’oublièrent pas la création de Pondsmith, en le hissant carrément au statut de « jeu culte ». Vous devez vous demander ce qu’il me prend de jouer les boomers en vantant les créations de cette époque roliste ? Tout simplement parce que Château Falkenstein est de retour !

Il y a quelques temps, j’avais appris que Lapin Marteau, la joyeuse (mais sérieuse) maison d’édition de Jérôme Larré et Coralie David, avait pris comme décision de lancer une nouvelle édition de Château Falkenstein. Je l’avoue, j’ai bondi comme un chaton qui découvre sa première baballe. Quoi ? J’adore Château Falkenstein et c’est carrément Jérôme Larré, l’un de mes auteurs de JdR préférés, qui est initiateur du projet ? Palsambleu ! Cornegidouille ! Sacré nouvelle ! Bon, une fois remis de mes émotions, j’ai commencé à surfer sur le web pour y trouver des infos, et en savoir plus, comme à travers l’interview accordée à Le Fix par Coralie David.  Au final, ce que j’ai appris tient en peu de ligne, mais qu’importe, j’ai eu l’essentiel ! Lapin Marteau, tout en restant très fidèle à l’œuvre originelle, s’est engagé à proposer avec sa création une version plus confortable (en gommant plus particulièrement certaines lourdeurs de traductions et en corrigeant quelques incompréhensions). Mais les aventures de Tom Olan sont encore là! Evidemment, à coté de cela, le visuel (qui a vraiment vieilli dans la version Descartes) a été complètement retravaillé, avec plus de 50 illustrations originales de Mathilde Marlot (et de Anthony Boursier sur le supplément Variations sur le Grand Jeu), des cartes de Olivier Sanfilippo (on connait son immense talent) et un superbe écran illustré par Jérémie Moran (auteur également des couvertures).

La campagne va s’étendre jusqu’au 4 aout, cela vous laisse le temps de faire quelques économies. Mais quoiqu’il en soit, Lapin Marteau nous avise que, quelque soit le résultat de la campagne, le jeu sera quand même édité et ce kickstarter fait en quelque sorte office de précommande. Bon, à l’heure où j’écris ces lignes, l’objectif est déjà largement atteint et dépassé. La question ne se pose donc plus. La contribution pour le livre de base (avec pdf offert) est fixée à 40,00€, le pack comprenant le livre de base, l’écran, la carte de la nouvelle Europe, Les variations sur le Grand Jeu et Carabines & margarine à 100,00€. D’autres options sont également disponibles. Il est dommage que pour les petits budgets, la seule contribution pdf ne soit pas proposée.

Si vous désirez en savoir plus sur Castle Falkenstein, alors n’hésitez pas à vous rendre sur la page Game On Tabletop en cliquant sur l’image ci-dessous.

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

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