HISTORIQUE
Suite à sa victoire à la bataille de Hafir, le 18 septembre 1896, Kitchener, à la tête de l’armée anglo-égyptienne, a atteint le premier objectif de sa campagne : la ville de Dongola, prise sans combat le 23 du même mois. Les derviches Mahdistes, qui ont eu le plus grand mal à se réorganiser, se sont repliées vers le sud et les régions de Koni, Berber, Atbara et atteignent même Metemmeh en empruntant la route des caravanes qui part de Korti et traverse le désert de Bayuda. Pour les Mahdistes, il est essentiel de se donner le temps pour préparer une défense efficace de la région d’Omdurman, capitale du Kalifah et principal objectif de la campagne de Kitchener. Pour ce faire, ils entreprennent d’installer des résistances à des endroits stratégiques, dans le but de retarder la colonne ennemie. Leur tache va être facilitée par les retards accumulés par l’intendance égyptienne.
En effet, au fur et à mesure que son armée progresse vers la capitale Mahdiste, la ligne de ravitaillement de Kitchener se distend dramatiquement. Renforts, munitions et approvisionnements, remontant le Nil, mettent de plus en plus de temps à lui parvenir. En janvier 1897, pour pallier à cette situation, n’ayant plus rien à craindre dans la région de Dongola, il décide la mise en chantier d’un chemin de fer reliant Wadi Halfa à Abu Hamed, ville toujours tenue par les Mahdistes. Le projet, considéré par beaucoup de contemporains comme un peu fou, progresse cependant rapidement et trois mois plus tard, ses arrières bien assurés, Kitchener est en passe de reprendre son offensive sur Abu Hamed. Mais, auparavant, il doit régler deux problèmes : Merowé et Korti.
Le premier est un poste de garnison Mahdiste établi en amont de la quatrième cataracte du Nil (à l’emplacement de l’actuel barrage) qui est chargé de contrôler la navigation entre Abu Hamed et Dongola. L’obstacle doit bien entendu être éliminé. Mais, pour Kitchener, la priorité est de prendre le contrôle de Korti, un très important carrefour où partent les caravanes traversant le désert par la piste de Bayuda et l’oasis de Jakdul. En effet, si les anglo-égyptiens ne peuvent se permettre de quitter le cours du Nil, il en est tout autrement des Mahdistes, habitués aux rigueurs du désert. Pour le général britannique, c’est clair, prendre Korti obligerait l’ennemi basé à Metemmeh de rejoindre Abu Hammed par Berber, un trajet beaucoup plus long, qui empêcherait les renforts Mahdistes d’arriver à temps pour aider la garnison d’Abu Hammed. De plus, il supprimerait tout risque de voir l’ennemi tomber sur son arrière.
Début mars 1897, Kitchener envoie le lieutenant-colonel Lewis, à la tête d’un détachement lourdement armé, s’emparer du poste de Korti. La garnison ne restera pas longtemps à l’artillerie britannique et s’enfuira dans le désert. Le 7 aout, Kitchener attaque et s’empare de la ville d’Abu Hammed, capturant même Mohammed Zain, le chef de la garnison.
REJOUER LA BATAILLE DE KORTI
Armée anglo-égyptienne
– Deux unités d’artillerie de campagne, canon d’ordonnance de 12 livres, classe A
– Une unité de mitrailleuse Maxim 1895, classe A (artillerie à cheval)
– Une unité de mitrailleuse Gatling 1870, classe A (artillerie de campagne)
– 3 unités d’infanterie de classe A à 6 figurines
– 1 unité Camel Corp de classe A à 6 figurines, peut démonter en infanterie de classe A.
1 Officier (Lewis)
3 Sous-officiers.
Armée Mahdiste
1 unité d’artillerie de campagne (Obusier 5 livres)
3 unités de guerriers Hadendoa, infanterie de classe B à 8 figurines
6 unités de guerriers du Jaalin, infanterie de classe C à 8 figurines
1 Seigneur de guerre
3 chefs de guerre
DEPLOIEMENT
Les anglo-égyptiens se déploient dans les hexagones rouges, en haut à gauche.
Les Mahdistes se déploient dans l’hexagone de Korti et le hexagones adjacents, les Hadendoa peuvent être déployés dans l’hexagone d’oasis et les hexagones adjacents.
CONDITIONS DE VICTOIRE
Anglo-égyptiens : contrôler l’hexagone de Korti et détruire plus de la moitié des troupes ennemies en 15 tours ou moins.
Mahdistes : s’emparer de l’artillerie britannique (ce qui force l’ennemi à retraiter) ou résister 15 tours.
Un scénario de Nicolas Lamberti, d’après un scénario de F.Choquet, paru dans Le Carnyx n°10 (aout 1997)