Victoire majeure Prussienne:
Pertes prussiennes: 900 morts et blessés
Pertes austro-saxonnes: 5500 morts et blessés (dont 700 cavaliers) et 20 canons.
LA BATAILLE:
9h00 : le prince Piccolomini, toujours en attente de son corps de cavalerie, a fait installer l’aile saxonne, commandée par le jeune frère du maréchal De Lacy, sur les hauteurs du Großer Auerberg. Dans le même, il opère une poussée au centre avec son aile autrichienne, son flanc droit, occupé par les grenadiers de la Garde, sécurisé contre la rive de l’Elster-Blanc. Deux régiments traversent la zone boisée située sur le versant doit du Großer Auerberg. En face, Moritz ordonne au lieutenant-colonel Steinberg d’occuper la hauteur de Wetterbeuze et rappelle sa cavalerie déployée au bord de l’Elster-Blanc. Pendant ce temps, il avance à la tête de l’aile centrale, vers le Großer Auerberg.
10h00: Steinberg lance une attaque sur le corps de Piccolomini. Moritz s’installe sur les pentes du Großer Auerberg, peu inquiété par l’imprécise artillerie lourde saxonne. Arrive sur le champ de bataille la cavalerie saxonne (deux brigades de cuirassiers, dont la Garde Saxonne), qui se dirige vers l’aile gauche, mais elle est ralentie par la forêt et le relief.
11h00 : l’attaque de Steinberg est repoussée avec de lourdes pertes. En soutien, la cavalerie prussienne prend position sur son flanc droit, mais doit traverser la zone boisée de Wetterzeube. Sur le Großer Auerberg, on se contente de dialogues d’artillerie, peu efficace, jusqu’à ce qu’une salve extrêmement précise réduise au silence un bataillon de pièces lourdes autrichiennes. Un gros coup dur pour Piccolomini, qui voit enfin arriver la cavalerie autrichienne. Il l’envoie de l’autre côté de l’Elster-Blanc, dans le but de couper la ligne de retraite prussienne par un mouvement de flanc.
12h00 : Un important corps d’infanterie venu de Zeitz, soutenu par de l’artillerie entre sur le champ de bataille et tombe sur le flanc gauche de l’aile Saxonne. Il prend rapidement position sur les pentes du Großer Auerberg. Les Saxons sont alors soumis à une pression très forte. Piccolomini tente d’effectuer une percée au centre, mais deux de ses régiments de ligne, qui occupent son flanc gauche sont chargés par la cavalerie sortant du bois de Wetterbeuze.
13h00 : La cavalerie prussienne met en déroute les deux régiments de l’aile gauche du corps de Piccolomini (détruisant son projet d’offensive dans l’œuf) et continue sa percée vers les flancs du Großer Auerberg. Sur l’autre flanc de la montagne, un régiment saxon est détruit par les feux combinés de l’artillerie et de trois régiments de ligne et leurs canons de bataillon. La cavalerie de la garde Saxonne tente de rétablir l’équilibre par une charge, mais elle est repoussée, les fusiliers du régiment von Kleist ayant fait preuve d’un étonnant sang froid. L’aile Saxonne est désormais menacée d’encerclement.
14h00 : Une deuxième charge de cavalerie sur l’aile gauche saxonne ( De Lacy fait charger les régiments de la Garde) est de nouveau repoussée avec de lourdes pertes, alors que, après avoir grimpés les versants du Großer Auerberg, les cuirassiers prussiens s’emparent des canons gardant l’aile droite saxonne. De Lacy signale alors à Piccolomini que la position est désormais intenable et qu’il est menacé de destruction (seul le régiment des grenadiers de la Garde, qui tient le défilé au centre du Großer Auerberg, est intact). A contrecœur, le général en chef Autrichien ordonne alors la retraite.
Les Prussiens restent maîtres du terrain.