Pas de repos pour les braves! Hier soir, fuyant la chaleur de leur local de l’Aghja, quelques membres de notre association bastiaise des Guerrieri se sont réunis dans un spacieux appartement de la rue général Carbuccia, au cœur de Bastia, pour une partie test de Commands & Colors: Napoleonics, avec des figurines Baccus 6mm et un set d’hexagones Kallistra.
Pour cette soirée, le scénario choisi (un peu au pif) a été la bataille de Göhrde opposant, le 18 septembre 1813, une forte armée alliée (Prussiens et Russes) commandée par Wallmoden, au petit corps français de Pécheux. Aprés quelques petits aménagements nécessaires au regard des figurines disponibles, les Russes étant remplacés par des Britanniques, la mise en place en rapidement effectuée. Avec un rapport de force de 2 contre 1 en faveur des Alliés, personne ne donnait cher de la peau des Français, malgré une bonne position défensive. Cependant…
Le but des Français est d’éliminer le plus d’unités ennemies possibles (1 unité détruite rapportant un point de victoire). Celui des Alliés de s’emparer de la colline du centre et/ou des villages (chaque colline et chaque village rapporte un point de victoire). Le premier camp atteignant huit points de victoire remporte la partie. Chaque général en chef commence avec 5 cartes de commandement (débutants, nous n’avons pas souhaité utiliser les cartes Tactiques) et c’est l’Allié qui est activé en premier.
Malgré un fort déséquilibre des forces, la bataille a été très équilibrée, acharnée et incertaine. Les Français ont même été à deux doigts de remporter la victoire après avoir repoussé la première offensive alliée, opérée par les lignes prussiennes – elles ont carrément été massacrées dans le champ devant la colline – pour mener 7 à 3. Mais, au bout de deux heures de jeu effectif (je ne compte pas l’apéritif, la pause « le gras c’est la vie », la pause-café, la pause-digestif…), les Français ont craqué. La faute aux lignes britanniques, un efficace pilonnage d’artillerie qui a rapidement dispersée la faible aile gauche française, et une belle charge de cavalerie.
L’effondrement Français était alors inévitable, et ce n’est pas le dernier coup de poker du général Pécheux – s’acharner sur une unité britannique exposée et affaiblie – qui a pu changer le cours de l’Histoire. Au final, les Alliés emportent la partie sur le score de 8 à 6.
Arriva alors le moment de tirer les conclusions de cette partie test (avec un bon whisky pour nous aider dans nos réflexions). De façon unanime, nous pensons que cette règle est beaucoup plus tactique qu’elle ne le laisse paraître au premier abord. Une bonne gestion du deck est essentielle (j’ai commis de nombreuses erreurs, gâchant inutilement de bonnes cartes), le système fait qu’une unité n’est jamais sûre de finaliser son offensive et, inversement, elle a toujours un espoir de s’en sortir. Rien que dépouiller la règle de base a monopolisé toute notre attention, quand on sait qu’il existe 6 extensions avec nouvelles règles, options, et tout, et tout… On n’a pas fini d’en voir le bout.
Question figurines, après une séance de discussion très constructive, nous en sommes arrivés à la conclusion que les socles de 4×2 sont un peu trop petits pour ces hexagones de 10cm plat à plat. Comme l’on peut vérifier sur les photos, cela amène une légère sensation de manque de densité des troupes. Vu que l’on ne manque pas de figurines, je vais essayer une autre solution : rajouter une ligne d’infanterie et de cavalerie et socler le tout sur des bases plus profondes. A voir….