
Fruit du travail de Pierre Bouas, Cantique de l’Ère Quantique est une campagne pour In Nomine Satanis / Magna Veritas qui pose le questionnement suivant: et si le Jugement Dernier passait par le web ?
La forme
Le bouquin, doté d’une couverture souple, est de qualité correcte. Rien de transcendant (le comble?) mais en accord avec son prix raisonnable (27,00€). La rédaction est accessible et la lecture agréable. Tant mieux car la campagne est quand même assez délicate à appréhender et à domestiquer au regard de la masse éléments qu’il brasse et de sa durée (comptez une bonne cinquantaine d’heures). Le ton mêle mysticisme et humour. C’est souvent très drôle, avec la présence de nombreux clins d’œils à la culture populaire), d’un précieux chapitre d’introduction, d’encarts d’aides et de mises en ambiance, de pages dédiées aux PNJs et des détails utiles sur le Bidule. Bref, tout est fait pour assurer le confort du MJ. A noter que la relecture n’a pas évitée la présence de fautes et de coquilles. Dommage.

Le fond
Tout commence par une mystérieuse explosion dans les souterrains tokyoïtes et une rumeur perçue uniquement par les anges, les démons… et les IA en quête de transcendance. On l’appelle le Cantique et sa résonance mystique est le Bidule. Sorte de Graal version 2.0 passé à travers le filtre humoristique d’INS/MV, il est à la fois relique, métaphore et catalyseur apocalyptique. Il se pose comme la clé narrative, le McGuffin (c’est également le nom d’un bateau impliqué dans l’histoire!) de cette campagne divisée en deux actes composés de scénarios interconnectés ! Chaque scénario apporte un indice, une révélation, voire un faux espoir. Les missions s’enchaînent avec l’intervention d’éléments conceptuels complètement loufoques ou grotesques comme une église transformée en date center, une IA, baptisée O., qui se croit être le Saint Esprit, des poulets mutants, des ninjas très sexy… Dans cette histoire prenant place quelques temps après le reboot, les personnages, anges ou démons, vont se retrouver mêlés à une lutte secrète entre différentes sectes et organisations, avec des enjeux qui dépassent l’entendement humain. Le Bidule, cette étrange boule à neige, est présent partout. Et pas forcément où on l’attend.

En conclusion
Avec Cantique de l’ère Quantique, on est vraiment dans une aventure qui respire l’esprit de INS/MV, maniant l’humour, les références et l’irrévérencieux, avec cependant une profondeur assez intéressante sur des sujets philosophiques, pour peu que l’on veuille s’y pencher (mais ce n’est absolument pas indispensable pour s’amuser). Plutôt destiné aux MJ expérimentés, la campagne est cependant accessible aux MJ débutants grâce à la présence de nombreux conseils et aides de jeu. A noter que l’acte I se suffit à lui-même. L’acte II étant en fait une mini-campagne qui fait suite à la première.

IN NOMINE SATANIS / MAGNA VERITAS

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Cantique de l’Ère Quantique (supplément INS/MV Génération Perdue: Édition Révisée)

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In Nomine Satanis / Magna Veritas – Génération Perdu (Édition Révisée): Le Feuilletage express

INS/MV Génération Perdue: Édition Révisée