CRITIQUEEXCLUSIFJEU DE PLATEAU

Yum Yum Island: le Test

Air Pélican 1, prêt à décoller ? Le chargement de bananes est fixé. Vous devez vous rendre plein ouest, sur la côte, pour ravitailler le Gorille ! Méfiez-vous, la visibilité est très mauvaise et le relief accidenté. Et prenez garde à Ferdinand le Géant, il est en appétit ! Bonne chance ! Que les dieux de Yum Yum vous accompagnent !

Yum Yum Island est un jeu coopératif dans lequel les joueurs doivent, à chacun leur tour, remplir une mission en aveugle qui est de larguer des pions Nourriture dans la gueule d’animaux en détresse. Ils peuvent parfois être aidés par les autres joueurs, parfois non, tout cela dépend d’un jet de dé.

Le jeu se présente sous la forme d’une boîte cloche rempli d’un matériel imposant et bien solide (normal, c’est un produit jeunesse qui doit résister à l’enthousiasme des enfants) et joliment illustré par julien Loïs. Le matériel consiste en 1 géant (le fameux Ferdinand), un tortue géante porte-pélican, 5 lunettes d’aviateur, 4 arbres, un dé spécial, des pions Nourriture, et 12 animaux.

PRINCIPES DE JEU

La règle mise en forme par Laurent Escoffier, vieux briscard du jeu de société (j’espère qu’il me pardonnera l’expression), est aussi simple que futée. Les joueurs commencent par disposer au centre de la table Ferdinand le Géant. A l’extrémité de chacun de ses membres, on place les arbres qui pourront servir de repères tactiles pour les aviateurs. Puis on dispose aléatoirement des animaux autour de Ferdinand. Le nombre varie suivant la difficulté (et la longueur) que l’on souhaite attribuer à la partie. Un nombre de 6 est déjà un bon défi. Comptez ici environ 20 minutes pour une partie.

Quand vient son tour, un joueur place la tortue devant lui, dans laquelle on a disposé tous les pions Nourriture. Avec l’accord des autres joueurs, il choisit un animal à ravitailler et lance le dé qui va lui indiquer s’il pourra être aidé verbalement par les autres joueurs. Puis, il met ses lunettes d’aviateurs (du coup, il ne voit plus rien!) et pioche des pions Nourriture qu’il va devoir lâcher dans la gueule de l’animal choisi (le nombre de pions Nourriture nécessaire pour sauver l’animal est variable – les plus gros demande 4 à 5 pions, les plus petits 2 ou 3). La difficulté est double (voire triple si on n’a pas le droit de l’aider) car il y a deux types de Nourriture, les pions roses (insectes, viandes, etc.) et les pions verts (herbe, plantes, etc.). Et, évidemment, hors de question que le Crocodile ou le Lion accepte autre chose qu’un bon quartier de viande.

Si le joueur largue dans la gueule de l’animal un pion Nourriture qui ne correspond pas à son régime alimentaire, le pion est posé dans le gosier de Ferdinand. Si le joueur largue les pions Nourriture à côté de la gueule de l’animal, les pions vont dans le gosier de Ferdinand. Si le joueur touche la table ou un autre élément de décor que la Tortue ou un arbre, le pélican se crashe et sa cargaison va dans le gosier de Ferdinand. Et si Ferdinand vient à être rassasié avant que tous les animaux aient été sauvés, les joueurs ont perdu la partie ! Si le joueur obtient l’aide des joueurs lors du lancer de dé, cela n’est pas gratuit, car l’on doit placer avant de décoller 2 pions Nourriture dans le gosier de Ferdinand. Comme vous pouvez le constater, pas facile, la vie d’un pilote d’Air Pélican!

L’AVIS DE G&P

A noter que le jeu nécessite de la part des participants une bonne dose de concentration et de coopération, avec une intéressante appréhension de l’espace, ce qui en fait un excellent outil d’apprentissage pour les plus jeunes.

En voilà un jeu fédérateur ! Enfants et parents se retrouvent ici autour d’un jeu extrêmement fun. Même si le concept n’est pas nouveau (on pense évidemment au Jeu de l’Ane), l’exercice n’est pas si évident et génère une petite dose de stress qui est la bienvenue. L’ambiance s’envole quand un joueur commence à errer, complètement aveugle, au-dessus du plateau de jeu. ‘’Plus à gauche !’’, ‘’plus à droite !’’Remonte, remonte !’’. Et c’est encore plus tendu quand cela se fait dans le silence… avant que tous éclatent de rire en découvrant le visage déconfis de l’aviateur qui a lamentablement raté sa cible. Tout cet environnement bon enfant est bien entendu bien aidé par un matériel, très joli, apte à séduire les jeunes joueurs.

Au final, bravo à Laurent Escoffier et à Space Cow, qui démarre très bien sa gamme avec Yum Yum Island, un excellent jeu pour toute la famille. Un jeu d’ailleurs suffisamment simple pour que les enfants y jouent seuls.

Les plus

  • Un gameplay simple et efficace
  • Pour enfants et parents
  • Concentration et gestion de l’espace
  • De jolis visuels

Les moins

  • Franchement, rien à lui reprocher.

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

Nicolas Lamberti has 2846 posts and counting. See all posts by Nicolas Lamberti

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *