La bataille de Heiligerlee est la première bataille d’un long conflit de quatre-vingt ans (de 1568 à 1648, interrompue par une trêve de 12 ans entre 1609 et 1621) qui opposa la couronne d’Espagne à ses provinces hollandaise et qui, en 1648, s’acheva par la victoire des indépendantistes et la reconnaissance officielle des Provinces-Unies par leurs anciens maîtres.
Tout débute en 1555, avec l’abdication de Charles Quint en faveur de son fils Philippe II. Le nouveau roi, peu sensible aux particularismes des Pays-Bas Espagnols, foncièrement espanophile et hostile au calvinisme, prend durant les premières années de règne quelques mesure très impopulaires, comme l’augmentation des impôts et le remplacement des nobles hollandais aux postes clés par des serviteurs de la Couronne. Rapidement, l’autorité royale se heurte à la résistance du Parlement hollandais. En protestation, devant le manque d’écoute de Philippe II, les grands du pays – Guillaume d’Orange, Philippe d’Hornes, Lamoral d’Egmont, le comte de Meghem et le marquis de Berghes – démissionnent de leurs fonctions. Dans le même temps, les manifestations calvinistes se multiplient dans toutes les provinces hollandaises. Certaines tournent à l’émeute et aux destructions iconoclastes. Philippe II décide alors d’envoyer aux Pays-Bas Espagnols une force répressive de 16 000 hommes placée sous le commandement du héros des Guerres d’Italie, Ferdinand Alvare de Tolède, duc d’Albe.
Arrivé à Bruxelles le 22 aout 1567, le duc d’Albe fait preuve d’une grande sévérité, même envers les nobles les plus modérés. Il établit un tribunal (Le Conseil des troubles, surnommé par les protestants le Conseil de sang) et passe outre les avis de Marguerite de Parme, demi-sœur de Philippe II et gouverneur des Pays-Bas, ce qui entraîne sa démission. Guillaume d’Orange, lui, parvient à fuir en Saxe, chez son beau-père. Il entreprend alors de monter une armée. Son but n’est pas de se rebeller contre Philippe II mais de suffisamment ébranler le pouvoir du duc d’Albe pour forcer le roi d’Espagne à assouplir sa politique. Cette campagne de 1568 débute réellement le 23 mai 1568, près du village d’Heiligerlee, en Groningue, quand une colonne espagnole est forcée à affronter, en infériorité numériques, des troupes mercenaires venues d’Allemagne. Durant ce combat qui tourne en déroute pour les Espagnols, qui voit tomber Jean de Ligne, comte d’Alemberg, chef de l’armée espagnole, et Adophe de Nassau, commandant de la cavalerie Hollandaise, les Espagnols perdent entre 1500 et 2000 hommes, contre moins d’une centaine pour les troupes de Louis de Nassau, chef du contingent Hollandais.
Pour le duc d’Albe, l’affront est insupportable. L’honneur de Philippe II est bafoué. En représailles, il fait décapiter pour haute trahison (alors qu’ils sont toujours restés fidèles à la Couronne, leur seul tort était d’être tolérant envers les calvinistes) les comtes d’Egmont et d’Hornes. Une attitude qui, au lieu de calmer les esprits, contribue à enflammer tous les Pays-Bas Espagnols. Quant à Guillaume d’Orange, en manque de subsides pour solder les mercenaires, il ne peut convertir ce bel essai. Il subit même un gros revers quelques temps plus tard, à Jemmingen. La guerre est partie pour durer….
A Heiligerlee, le 23 mai 1658, 3220 Espagnols, sous le commandement du comte d’Alembert, rencontre 3900 fantassins et 250 cavaliers, dirigés par Adolphe et Louis de Nassau.
Les tercios espagnols (de Sardaigne et de Vanderas) sont en ordre de marche quand ils entrent au contact avec l’avant-garde hollandaise. Jean de Ligne, comte d’Alembert, qui cherchait à éviter le combat contre des troupes inexpérimentées mais supérieur en nombre n’a désormais plus le choix. Les Hollandais, situés sur une hauteur, bénéficiant du couvert des bois, ont l’avantage du terrain, d’autant plus qu’un marais, sur la droite espagnole, et une épaisse forêt sur leur gauche, empêche toute tentative de débordement par le flanc.
Note: ce scénario est prévu pour être joué avec des figurines de 10 ou 15mm (échelle 60%) mais il est facilement adaptable pour toutes les échelles.
Route : on applique la règle concernant les routes
Foret : on applique la règle concernant les forêts.
Rocaille : on applique la règle sur les terrains difficiles
Champs : bloque la ligne de vue si l’observateur et l’observé sont au même niveau
Marais : règle sur les marais
Si à la fin du 10ème tour, les Hollandais contrôlent toujours les points A et B, il s’agit d’une victoire Hollandaise.
Si à la fin du 10ème tour, les Espagnols contrôlent les points A et B, il s’agit d’une victoire Espagnole
Toute autre situation est un match nul.
Entrée en colonnes de marche par le point d’entrée X des Espagnols dans l’ordre suivant : Les deux compagnies de tirailleurs arquebusiers ; les deux tercios Sardes ; le colonel Braccamonte ; le comte d’Alemberg, la compagnie de reîtres, le colonel d’artillerie, les deux batteries de faucons Sakers; le tercio de Vanderas.
Les Hollandais débutent la partie sur la table, voir plan ci-dessous et dans l’ordre de bataille.
Chefd’armée : Jean de Ligne, comte d’Alembert (8 –Prudent)
Colonel: Braccamonte (8)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
1er Rgt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Hérisson | H.C. |
2ème Rgt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Hérisson | H.C |
1er Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C. | |
2ème Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C | |
3ème Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C | |
4ème Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C | |
1ere Comp Tirailleurs | Tirailleur | Arquebuse | 1 | 1 | 5+ | 1 | H.C. | |
2ème Comp Tirailleurs | Tirailleur | Arquebuse | 1 | 1 | 5+ | 1 | H.C. |
Colonel anonyme (7)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
1er Rgt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Hérisson | H.C. |
1er Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C. | |
2ème Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | H.C | |
Compagnie de reîtres | Cavalerie | Epée, pistolet | 2 | – | 4+ | 1 | Mercenaires | H.C |
P.I. = Placement initial / H.C. = Hors Carte
Colonel anonyme (7)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
Artillerie | Faucon | Moyen | 1 | 3-2-1 | 5+ | 2 | H.C. | |
Artillerie | Faucon | Moyen | 1 | 3-2-1 | 5+ | 2 | H.C. |
Commandement d’armée : Louis de Nassau (8)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
1er Rgt de milices | Ligne | Diverses | 8 | – | 5+ | 5 | Recrues, Populace | b |
2ème Rgt de milices | Ligne | Diverses | 6 | – | 5+ | 4 | Recrues, Populace | d |
Colonel: Adolphe de Nassau (8 –Agressif) / c
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
Regt de Reitres | Cavalerie | Epée, pistolet | 8 | 1 | 4+ | 3 | Mercenaires | c |
Colonel anonyme (7)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
1er Regt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Recrues, Hérisson | a |
2ème Rgt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Recrues, Hérisson | a |
3ème Rgt Piquiers | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Recrues, Hérisson | a |
1er Rgt Arquebusiers | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | Recrues | a |
2ème Rgt Arquebusier | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 5+ | 3 | Recrues | a |
Colonel anonyme (7)
Unité | Type | Arme | CaC | Tir | Mor | End | Special | P.I. |
Piquiers lansquenets | Bloc | Pique | 6 | – | 4+ | 4 | Hérisson, mercenaire, Bad war | e |
1er Arquebusiers lansquenets | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 4+ | 3 | Mercenaire, Bad War | f |
2ème Arquebusiers lansquenets | Ligne | Arquebuse | 3 | 2 | 4+ | 3 | Mercenaire ; Bad War | g |
1/3 Enfants Perdus | Tirailleurs | Arquebuse | 1 | 1 | 5+ | 1 | Mercenaires, Bad war | k |
2/3 Enfants Perdus | Tirailleurs | Arquebuse | 1 | 1 | 5+ | 1 | Mercenaires, Bad war | l |
3/3 Enfants Perdus | Tirailleurs | Arquebuse | 1 | 2 | 5+ | 2 | Mercenaires, Bad war | m |