AIDES DE JEUJEU D'HISTOIRE & WARGAME

Pike & Musket, une variante de Volley & Bayonet pour la guerre civile anglaise

Un siècle et demi avant la France, les trois royaumes de Grande-Bretagne et d’Irlande vécurent aussi leur Révolution. En effet, durant la première moitié du XVIIème siècle, les îles britanniques étaient secouées par de violentes et spasmodiques crises politiques, qui, en 1642, aboutirent à un conflit ouverts, engendrant mort et destruction et ruinant en partie l’économie de l’île (qui sut rebondir par la suite). Découpée par les historiens en trois périodes, dites Guerres Civiles, cette révolution débuta par la mort sans héritiers de la reine Elizabeth 1ère et pris fin (du moins en Grande-Bretagne) avec une autre dramatique disparition, celle du roi Charles 1er, exécuté par les Parlementaires. Ce long conflit de dix ans, qui accoucha du régime politique qui régit actuellement le Royaume-Uni, est la conséquence d’une lutte pour le pouvoir de deux camps aux aspirations totalement opposées. D’un côté, les Royalistes conservateurs, proches d’un Charles 1er qui prône le Droit divin, la réunion de l’Angleterre et l’Ecosse sous le même gouvernement, et qui montre des sympathies envers les Catholiques (il est marié depuis 1625 avec une Bourbon, la princesse catholique Henriette-Marie de France). De l’autre, un parti de Parlementaires puritains et fanatiques, menés par le célèbre Oliver Cromwell, qui voit d’un très mauvais œil l’autoritarisme du roi et qui s’oppose totalement à la fusion des trône d’Angleterre et d’Ecosse, du moins dans les conditions fixées par le roi, qui réduiraient fortement les pouvoirs du Parlement Anglais. Enfin, il y a un troisième parti qui, au gré des conciliations, des traités, des promesses (souvent non tenues), des personnalités et des tendances idéologiques du moment, basculera d’un camp à l’autre tout au long du conflit: l’Ecosse. Une Ecosse instable, elle-même sujette à de nombreuses discordes et conflits ouverts, qui vit ses fils combattre dans les deux armées, et parfois même les uns contre les autres.

Evénement prenant place dans une période charnière, située entre la Renaissance et l’ère moderne, la Révolution Anglaise vit s’affronter des armées aux composantes assez proches de celles de la Guerre de Trente Ans, conflit qui ravagea l’Europe de 1618 à 1648, mais aux effectifs bien moindres. Mousquetaires et piquiers formaient les rangs des unités d’infanterie, à travers des formations standards ou à la Suédoise. Les régiments de cavalerie étaient composés de cavaliers dotés de protections légères (un casque et un plastron, généralement), armées de pistolets et d’épées, et pratiquant la charge au trot ou la caracole. La troisième arme formant les armées de la Révolution Anglaise était l’artillerie. Assurément la plus faible. Peu de canons, servis et déplacés par des artilleurs civils, et une efficacité qui n’était pas encore celle des pièces qui fleurirent sur les champs de bataille du XVIIIème siècle.

Les soldats des deux armées, Royalistes et Parlementaires, étaient des professionnels (sauf l’artillerie, comme spécifié plus haut) très disciplinés et bien entraînes, souvent des mercenaires (ce qui amena son lot de pillages et d’exactions), menés par des chefs de guerre parfois avisés. Parmi eux, Oliver Cromwell était surement le plus remarquable, à la fois de par sa prescience des intentions ennemis que de par son habileté à la manœuvre stratégique (il était un peu moins à l’aise sur le champ de bataille). Reste que, malgré tous les efforts que pouvaient mettre en œuvre les généraux, leurs armées péchaient par un manque de manœuvrabilité qui contrariait la plupart des initiatives et les batailles se décidaient souvent par leur déploiements initiaux, assez rudimentaires (le système divisionnaire n’existait pas, l’armée était en général divisée en trois ailes et une réserve, confiées à des officiers de circonstance donc peu au fait des forces et des faiblesses de leurs unités). Les stratèges parvenant à réaliser, malgré les handicaps, le moindre mouvement tournant (avec sa cavalerie, principalement), avait toutes les chances de remporter la victoire.

Vous trouverez ci-dessous quelques modifications de règles vous permettant de reconstituer les grandes batailles de la Guerre Civile Anglaise avec la règle Volley & Bayonet.

Cliquez ici pour télécharger la version française de Pike & Musket, variante de Volley & Bayonet pour la Guerre Civile Anglaise

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

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