Nicolas Lamberti
La bataille de Sainte-Foix, autrement appelée la deuxième bataille des Plaines d’Abraham, est l’ultime tentative des forces françaises pour éclaircir quelque peu le sombre avenir de la Nouvelle-France. Cette bataille est la conséquence d’une brusque offensive française ayant pour objectif la reconquête de la ville de Québec, tombée aux mains des Britanniques un an auparavant, suite à la défaite des Plaines d’Abraham.
Sous le commandement du chevalier François-Gaston de Lévis, commandant en chef des forces métropolitaines après la mort au combat du marquis de Montcalm à la bataille des Plaines d’Abraham (le 18 septembre 1759), le corps expéditionnaire français, fort d’environ 7500 hommes, se met en branle dés la fonte des glaces et quitte Montréal. Direction Québec.
Là, l’attend le général James Murray, qui remplace lui aussi son supérieur, Wolfe, mort le même jour que Montcalm. Ayant disposé ses troupes – 3500 réguliers et 22 canons – au sommet de la Butte au neveu, le commandant Britannique voit arriver vers 8 heures du matin, le 28 avril 1760, deux importantes colonnes, qui débouche des routes de Sillery et de Sainte-Foix.
Au lieu d’attendre l’ennemi de pied ferme comme l’avait fait quelques mois auparavant Wolfe, inquiet par son infériorité numérique, Murray décide de prendre l’initiative et d’attaquer les Français avant qu’ils se soient complètement déployés. Mais, handicapées par le poids des canons (dont une pièce lourdes de 24 livre !) et un terrain particulièrement boueux, les lignes Britanniques avancent trop lentement. Quand ils arrivent sur leur objectif, une grande partie des troupes de Lévis sont déjà en lignes de bataille, protégées par des rideaux de miliciens.
Pendant plus de deux heures, les Britanniques résistent tant bien que mal aux assauts Français, menés par un Lévis très entreprenant (voire héroïque), et tentent quelques timides contre-attaque, notamment pour reprendre le moulin Descourt, qui restent sans succès. Sur leur gauche, un parti de Rangers et de Volunteers essaie vainement de s’emparer d’une tour de guet inachevée, tenue par une compagnie de grenadiers (Mac Donald est tué dans le combat). Finalement, les Britanniques sont tournés sur leur droite, par les mêmes grenadiers qui avaient pris le moulin, et un bataillon de dragons. La position devient alors intenable et Murray ordonne la retraite vers Québec.
Si Lévis ordonne la poursuite, ses troupes, épuisées par les combats, ne parviennent pas à empêcher l’ennemi de se réfugier dans Québec. Déterminé, malgré le manque de moyens, il installe le siège, espérant qu’une flotte en renfort l’aide à faire capituler l’armée de Murray. Malheureusement, le 17 mai 1760, c’est une flotte anglaise qui se présente aux portes de la ville. Lévis lève le camp. Son échec scelle la fin de la Nouvelle-France.
Les pertes déclarées par les deux parties témoignent de la violence des combats : 1124 hommes dont 283 tués chez les Britanniques, 834 hommes dont 193 tués chez les Français.
REGLE :
La règle utilisée en l’échelle au régiment, qui est disponible en téléchargement ici.
La bataille dure au maximum 6 tours, de 8 heures du matin à 14 heures. Si à la fin du tour 6, le joueur Français n’a pas détruit l’ennemi, c’est une victoire Britannique.
Spécial : en raison de la nature boueuse du terrain, la capacité de mouvement des troupes formées et de l’artillerie est divisée par deux.
Renforts :
Au tour deux, commandés par une UC (voir règle), par la route de Sainte-Foix, entre sur la carte les régiments du Languedoc, de La Reine et deux régiments des Milices de Montréal
ARMEE DE LA NOUVELLE-FRANCE
Chevalier de Lévis (CA)
Bataillon d’artillerie légère (1-5, léger)
Hurons (1-5, tirailleurs)
BRIGADE RAPIDE (Fatigue : 5)
Lieutenant-colonel d’Alquier CD
1ere compagnie de grenadiers (1-6, tirailleurs)
Bataillon de dragons (1-5, PE, peut tirailler, peut démonter)
Régiment La Sarre (3-5, NE, PE)
Régiment du Béarn (3-5, NE, PE)
BRIGADE DU CENTRE (fatigue : 6)
Colonel La Pause CD)
1/ Milices de Montréal (1-4, tirailleurs)
2/ Milices de Montréal (1-4, tirailleurs)
2ième bataillon du Berry (2-5, NE , PE)
3ième bataillon du Berry (2-5, NE, PE)
1ier bataillon compagnie Franches de la Marine (2-4, NE, PE, peut tirailler)
2ème bataillon compagnie Franches de la Marine (2-4, NE, PE, peut tirailler)
BRIGADE DE DROITE (Fatigue : 5)
Colonel Boulamarque
Milices de Québec (1-4, tirailleurs)
Régiment du Royal-Roussillon (3-5, NE, PE)
Régiment de Guyenne (3-5, NE, PE)
2ème compagnie de grenadiers (1-6, tirailleurs)
RENFORTS (Fatigue : 5)
Unité de commandement UC
Régiment du Languedoc (3-5, NE, PE)
Régiment de La Reine (3-5, NE, PE)
3/ Milices de Montréal (1-4, PE, tirailleurs)
ARMEE BRITANNIQUE
Général James Murray CA
1 bataillon d’artillerie de campagne (2-5)
1 bataillon d’artillerie lourde (2-5)
TROUPES LEGERES
Capitaine Donald McDonald UC
Rangers (1-6, tirailleurs)
Volunteers (1-4, tirailleurs)
BRIGADE BURTON (Fatigue : 6)
Lieutenant-colonel Ralph Burton UC
15th Foot (2-4, CB)
58th Foot (2-4)
2/60th Foot (2-5, CB)
48th Foot (2-5)
Dalling’s light infantry (2-5, peut tirailler)
BRIGADE FRASER (Fatigue : 5)
Lieutenant-Colonel Simon Fraser UC
28th Foot (2-5, CB)
47th Foot (2-5)
43rd Foot (2-4, CB)
78th Foot (2-5)
RESERVE (Fatigue : 3)
Lieutenant-colonel Young UC
35th Foot (2-4)
3/60th Foot (2-4)
Ressources bibliographiques:
L’histoire extraordinaire des soldats de la Nouvelle-France, Jacque Bodin, OCA Communications 1993
Quebec 1759, The Battle That Won Canada, Osprey Publishing 2003
Guerre du Canada, 1756-1760: Montcalm et Lévis, H.R. Casgrain, A. Maine 1899.
La guerre de Sept Ans en Nouvelle-France, Bertrand Fonck et Laurent Veyssière, Septentrion 2012