La bataille de Dennewitz (à 68 km au sud-sud-ouest de Berlin) eut lieu le 6 septembre 1813 dans le cadre de la guerre de la Sixième Coalition entre une armée française menée par le maréchal Ney et des troupes prussiennes commandées par le maréchal Friedrich von Bülow.
Après la défaite française de Gross Beeren, 58 000 hommes dont la 38e division wurtembergeoise et la 15e division italienne ont reçu l’ordre de Napoléon Bonaparte d’occuper Berlin.
Les Français sont les premiers à entrer en action. Sur l’aile gauche, les premières unités de la colonne Morand s’emparent du village de Gelsdorf pendant qu’au centre un régiment de ligne prend position sur les hauteurs situées sur le front de la ligne française. Soumise au feu de l’infanterie légère prussienne, elle ne tarde pas à replier à l’abri, non sans compter de sévères pertes.
Comme les Prussiens conservent une attitude défensive, les Français multiplient les tentatives de percée. Sur l’aile gauche, les régiments de dragons et de chasseurs de Defrance se lancent à l’assaut des positions prussiennes situées au-devant de Gersdorf. Bien que réussie (les Français s’emparent d’une batterie d’artillerie), l’attaque ne parvient pas à chasser totalement les Prussiens de leur position. Épuisée, la cavalerie française replie dans ses lignes.
Mais le maréchal Carlu-Lannes, commandant-en-chef du corps français, ne se décourage pas. Constatant les hésitations de l’état-major prussien, il décide de faire preuve d’une belle audace, au grand dam de son aide-de-camp Nicolas-Marbot, et ordonne au général Reynier de se lancer dans une tentative de débordement sur l »aile droite, vers ce qu’il juge comme un point faible de la ligne de défense prussienne. Pendant, que son artillerie fixe l’infanterie ennemie, Reynier envoie un régiment de hussards à l’assaut d’un régiment de milice. Mais l’attaque échoue, la milice parvenant à passer en carré, soutenant par une batterie d’artillerie qui n’a pas été réduite au silence.
Les Français se sont usés dans une série d’assauts, ce que ne manque pas remarquer le prince Jean-Mathieu-Ferdinand. Il fait alors avancer dans un bel élan sa première ligne, qui ouvre le feu sur la gauche et le centre ennemi, avant d’engager l’ennemi au corps-au-corps. Les Français, ébranlés replient en désordre.
Côté Français, seuls l’aile droite reste en état de se battre. Refusant de déposer les armes, le maréchal Carlu-Lannes donne à Reynier l’autorisation de tenter une ultime percée. Prenant la tête de ses troupes, le général se lance à l’assaut des collines surplombant le village de Rohrbeck, occupé par deux unités de ligne prussiennes. Malheureusement, malgré leur bravoure, les Français échouent une nouvelle fois. S’il parviennent à s’emparer des bois, ils sont bloqués au pied de la colline et dispersés par le feu prussien.
Le maréchal Carlu-Lannes, comprenant alors que le combat est perdu, ordonne l’ordre de la retraite générale.
Score final: Prusse: 7 – France: 3