CRITIQUEEXCLUSIFJEU DE PLATEAU

UN DERNIER DONJON POUR LA ROUTE: LE TEST

Un dernier donjon pour la route est présenté dans une boite cloche de format moyen illustrée par Mathieu Martin. Le style graphique choisi, qui devrait plaire aux geeks et aux fans de dungeons & dragons, et qui est reporté sur tout le matériel, amène à penser que l’on est devant un jeu fun et épique – ce qui n’est pas le cas, comme nous allons pouvoir le voir. Le matériel présent comprend un paquet de cartes-tuiles (un peu fines et fragiles, avec des illustrations simplistes), des petites pièces en bois matérialisant des ponts, quelques jetons en carton épais et 12 sympathiques petits donjons (à monter). Et le livret de règles, bien entendu. Au final, on a affaire ici à un produit à la cosmétique plutôt agréable, d’un bon rapport qualité-prix (le jeu fait moins de 20€).

Un espace de rangement plutôt bien pensé

Les principes de jeu

Un dernier donjon pour la route est un jeu pour 2, voire 3 joueurs. Il existe un mode 4 joueurs, mais en équipe. Durant la partie, chaque participant va poser des cartes-tuiles pour créer et agrandir ses territoires (fiefs). Chaque carte-tuile est divisé en quatre zones de terrain dont les couleurs sont choisies parmi le vert, le blanc, le jaune et le rouge. Pour revendiquer un fief, le joueur va poser sur un des terrains un donjon à sa couleur. Tous les terrains de la même couleur connectés avec le terrain où a été posé le donjon forme un fief.

L’on se retrouve donc avec Un dernier donjon pour la route devant un jeu de connexion assez académique. Quelques détails viennent cependant enrichir le jeu et créer quelques petits défis. A commencer par le fait que l’on peut influer sur le jeu de l’adversaire. En effet, en plus de la règle habituelle de connexion, l’on peut, suivant une règle de recouvrement, poser des cartes-tuiles qui diminuent ou transforment la configuration du plateau de cartes-tuiles. Ensuite, en posant un jeton dragon sur une carte-tuile, on peut interrompre une connexion et, ainsi, diminuer la taille d’un fief.

Une cosmétique sympathique malgré des illustrations de tuiles simplistes

Le joueur a cependant quelques armes pour contrer les attaques de son adversaire. Poser un jeton chevalier sur une carte-tuile protège le fief contre les attaques de dragons et les ponts permettent de connecter des terrains séparés par des terrains de natures différentes.

Une fois que tous les joueurs ont posés leurs cartes-tuiles, on procède au décompte des points. Chaque fiefs rapporte un nombre de points égal au nombre de terrain le composant. Sauf si l’on a utilisé l’option ‘’jeton sceau’’, qui double le nombre de points du fief désigné par le marqueur.

L’avis de G&P

Un dernier donjon pour la route aurait pu être un simple jeu de connexion comme il en existe tant. Cependant, Laurent Escoffier et Sébastien Pauchon y ont ajouté suffisamment d’éléments intéressants pour qu’il se distingue de la masse.  La dimension confrontation amène le joueur à devoir faire des choix d’autant plus que les jetons sont recto-verso et que si vous placez un dragon pour embêter votre adversaire, vous perdez soit votre chevalier, soit votre sceau. Le système de recouvrement génère aussi un élément chaotique qui fait que vous n’êtes jamais sûr de la configuration finale de vos fiefs. Et cela jusqu’à la pose de la tuile-carte finale. Au final, Un dernier donjon pour la route est plus un jeu conçu pour des joueurs posés et réfléchis que pour les fans de dungeon crawling et d’action (quoique que les deux ne sont pas incompatibles) tout en restant accessible à un large public.

Des jolis donjons

Les plus

– Un bon rapport qualité-prix
– Un jeu de connexion renouvelant un peu le genre
–  Accessible à un large public

Les moins

– Des cartes-tuiles un peu fines et fragiles.
– Les illustrations des tuiles

La fiche de UN DERNIER DONJON POUR LA ROUTE SUR GUERRE & PLOMB

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

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