Yutakâ est présenté par Ferti Games dans une boîte à la conception sobre qui laisse deviner un jeu d’aventure et de chasse aux trésors. A l’intérieur, deux decks de cartes illustrées par des dessins de trésors archéologique, d’équipement, de dynamite et de gemme, des tuiles portant des illustrations similaires et des petits cubes colorés. Plus un livret de règles bien entendu.

Pour chaque joueur, le but du jeu est de collectionner des tuiles de symboles et valeurs diverses. Au début de la partie, on dispose les tuiles faces cachées par séries de 4. Ces séries sont désignées sous le terme d’îles mais force est d’admettre que l’on est ici dans un jeu purement abstrait et que remplacer ses « îles » par tout autre chose n’aurait aucune incidence.  A la fin de la partie, quand toutes les tuiles ont été découvertes, c’est le joueur qui a le plus haut score qui remporte la partie. Mais comment s’empare-t-on de ces tuiles ? En jouant des cartes, bien entendu.

A chaque tour, les joueurs vont jouer une carte en misant sur une « île ». Le nombre maximum de cartes qui peuvent être attribuées par joueur à une « île » est de cinq. Lors du décompte final, c’est le joueur qui a score le plus élevé qui remporte la ou les tuiles correspondantes. Comme ça, cela a l’air compliqué, mais dans les faits, c’est très simple. Par exemple, si sur « l’île » figure une tuile Gemme (rouge) de valeur 6. Admettons que Pierre ait posé deux cartes Gemme (un 4 et un 2) sur cette île et que Jeanne ait posé une carte Gemme (un 5) sur cette île ; c’est Pierre qui remporte cette tuile Gemme de valeur 6.

L’une des originalités du jeu, c’est que ces tuiles sont posées faces cachées sur la table au début du jeu. Les joueurs n’ont donc aucune idée, ou presque (les règles avancées, dites Tactika, permettent plus de contrôle et on débute la partie avec 4 tuiles visibles), des tuiles qui composent les « îles ». Au fil de la partie, les joueurs vont retourner des tuiles en posant des cartes Equipement et des cartes Dynamite. Les cartes Dynamite ont pour deuxième effet de ne rien valoir et de pourrir le jeu de l’adversaire puisque lorsqu’on les joue, on les pose dans le camp adverse.

L’AVIS DE G&P

Lors de sa sortie en 2019, Yutakâ est passé pratiquement inaperçu. Pourtant, diantre que ce jeu est bon ! Perdu dans la masse de parution, ce jeu d’Alexandre Droit n’a pas eu le succès qu’il méritait. Doté d’une mécanique très accessible, Yutakâ est un jeu de gestion de main et d’enchères (avec un eu de prise de risques) qui exige des joueurs programmation mais également improvisation (on ne connait jamais la nature des tuiles car certaines sont écartées lors de la mise en place de la partie). La mécanique est fluide, les parties durent environ une vingtaine de minutes, la règle limpide, et le gameplay plutôt fun. Bref, un jeu familial très sympa !

YUTAKÂ SUR GUERRE & PLOMB

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

Nicolas Lamberti

Nicolas Lamberti, journaliste et traducteur freelance, critique littéraire et réalisateur de télévision

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