A l’occasion de la campagne de financement participatif de Cyber-Odyssey animée par l’éditeur Red Joker et qui s’est interrompue le 6 mai 2021 sur Kickstater, nous avons pu rencontré l’un de ses auteurs, Frédérick Condette. C’est avec plaisir que nous vous présentons ici une synthèse de notre entretien.
Cyber Odyssey est un jeu de plateau créé par Pascal Bernard et édité par Red Joker. Quelle est sa génèse ?
Je connais Pascal depuis longtemps et en 2011 il avait l’envie de créer un jeu inspiré de Counterstrike. Le climat général de l’époque nous en a dissuadé et nous avons étudié d’autres thème, du Far West à la fantaisie en passant par le Space Opera. Nous avions l’idée de jouer sur plusieurs plateaux avec des mécaniques différentes. Le jeu vidéo GTA 5 a peut-être cristallisé notre décision d’approcher les sensations d’un monde ouvert ou les joueurs vivent une aventure immersive et peuvent choisir librement leurs actions. La sortie annoncée de Cyberpunk a finalement fixé notre choix sur un cyber monde : New Eden.
Comment avez-vous testé le jeu pendant ces temps troublés ?
Pas facile en effet. Nous avons perdu la proximité de la communauté ludique. Heureusement, un nouvel outil nous a bien aidé et deviendra incontournable pour tester les jeux désormais, Tabletop Simulator. Nous y avons passé des heures à faire tester le jeu tout le long de sa conception et il nous a permis d’éviter au maximum l’envoi de prototypes. Toutes les personnes concernées ont pu le voir, l’essayer et les retours étaient aussi riches qu’avant.
Les plateformes de financement participatives se multiplient, pourquoi Kickstarter ?
Notre jeu colle à l’envie du marché américain qui aime les univers illustrés et les belles figurines. La logique désigne Kickstarter pour toucher cette cible. J’ai déjà travaillé avec eux sur mes projets précédents ( Okko-Oni Hunters en 2020, Okko Chronicles-BtGotJ en 2019, Highway to Hell en 2018, Okko Chronicles en 2017) et je pense maitriser maintenant cet outil. J’utilise Backer Kit pour le Pledge Manager ce qui me permets d’apporter les meilleures solutions pour les backers. D’autres plateformes sont plus adaptés à d’autres profils de jeu. J’ai déjà utilisé Gamefound pour mon jeu Okko-Oni Hunters.
Comment vois-tu la communication pour un projet de ce type ?
Le marché évolue à très grande vitesse. Il est parallèle au modèle magasin et s’en rapproche par bien des aspects. On était déjà confronté à la pléthore d’offres dans les magasins physiques où il était bien difficile de se faire une place derrière les grosses pointures de l’édition. Il y a embouteillage sur les étagères. Les vendeurs ont eux-mêmes bien du mal à faire découvrir tous leurs jeux. En ligne, c’est un peu pareil. Beaucoup d’offres et Il y a toujours des blockbusters qui siphonnent les budgets des backers et investissent la toile pour une grande visibilité. Nous essayons également d’être présent et visible. Pour luter, Cédric, mon community manager, fait feu de tout bois via les réseaux, Facebook, etc.. .. Nous misons aussi beaucoup sur les influenceurs et leurs communautés interconnectées via des vidéos-règles par exemple. Nous faisons tout pour donner envie en mettant en avant nos graphisme et nos Figurines.
Que prépare Red Joker dans l’avenir ?
Si Cyber Odyssey rencontre son public, il validera également ses nouvelles mécaniques ludiques qui pourraient alors être déclinées dans d’autres univers. Ma passion de la bédé m’amène à aimer les univers profonds dans lesquels on a envie d’y vivre une aventure. J’apporte toujours un soin particulier aux graphismes, mon métier de base, et aux illustrations. Les derniers mois montrent un engouement évident pour le jeu solo, confinement oblige. Ainsi, je prépare en Strecht Goal une version solo de Cyber Odyssey et je pense sérieusement que mes futurs jeux devront s’y plier. Les jeux spécialisés peinent à réunir des joueurs partageant le même niveau d’implication en dehors des clubs et animations.
Pour en savoir plus sur la campagne Cyber Odyssey
