Les Editions Yeast Games préparent un nouveau jeu en financement participatif sur la plateforme Kickstarter, « Bonnie&Clyde, love and death » du 2 au 24 avril. Un jeu de carte solo déjà jouable sur Table Top Simulator dans sa version actuellement en développement ici. Nous avions déjà pu y jouer en septembre 2021 et décrire nos impressions de jeu ici qui restent inchangées. Toujours de bonnes sensations de jeu.
Beaucoup d’améliorations ont été apportées comme la direction artistique qui commence à définir une atmosphère propre au thème et à son époque.
Je vais commencer par revenir sur le thème principal, les derniers instants d’une cavale criminelle devenue célèbre, celle de Bonnie Parker et Clyde Barrow. Ces deux amants Texans vont perpétrer délits et attaques à mains armées durant les années 1932 à 1934. L’assassinat de deux policiers au Texas va sonner le glas de leur aventure. Les polices de cinq états vont collaborer pour la première fois pour les stopper. Cette réussite va inciter à la création du FBI l’année suivante. Le 23 mai 1934, Six Policiers sous la direction de Franck Hamer tendent une embuscade au couple sur une route de Louisiane au petit matin. La ford V8 sera criblée de balles ne laissant aucune chance aux occupants. Les autorités voulant mettre un terme à la popularité malsaine de ces bandits.
aucune chance d’en réchapper Hamer et son équipe
J’ai trouvé utile de rappeler ces faits historiques car le jeu retranscrit assez fidèlement cette atmosphère. Il n’est absolument pas l’apologie du crime mais celui-ci est l’inévitable ressort de leur situation.
Chaque matin, le réveil se fait au son des sirènes de police dans le lointain. Si les policiers arrivent au contact, l’affrontement est inévitable et résolu selon le niveau de la carte police, des munitions et des armes à notre disposition. Chaque affrontement laisse des traces sous forme de blessures, de voiture accidentée mais aussi renforce leurs liens amoureux.
Le matin nous trouve à piocher une carte route d’un des deux types, droite ou sinueuse en payant une unité d’essence. Celle-ci révélée, des choix imposés ou libres proposent un game-play varié. Le joueur a loisir d’acheter ou de braquer les biens ou services proposés. La banque pour le butin, le médecin pour des soins, l’épicerie pour de la nourriture, l’armurerie pour des munitions, le pompiste pour l’essence, un hébergement. Selon la difficulté du braquage, les conséquences impactent directement les jauges du joueur qui doit toujours garder un œil sur celles-ci.
L’après-midi apporte son lot de surprises avec une deuxième carte route puis enfin arrive la fin de journée et le choix du lieu de repos parmi sept, selon ses revenus et le lieu disponible.
Chaque journée est ponctuée par l’apparition d’évènements souvenirs qui apportent catastrophes en tout genre qu’il est possible d’inverser en payant deux indices. Ceux-ci ponctuent les routes et peuvent être gagnés selon nos actions.
Il y a sept jauges à gérer : munitions, nourriture, indices, argent, butins, amour, morts. Le jeu prévoit plusieurs conditions de victoire au choix selon la difficulté recherchée mais la principale est de finir vivant dans la ferme romantique avec suffisamment d’indices et une bonne côte d’amour.
Je reprends entièrement ce que j’avais pu écrire lors de mon premier contact avec ce jeu. L’expérience de jeu est vraiment particulière, stressante à souhait pour apporter une tension tout le long de la partie. On a vraiment envie de tester plusieurs façons de jouer. La manière dure ou la manière douce. Braquer ou acheter ? banques ou petits commerces ?
Le hasard à beaucoup de place dans ses chances de survie mais maitrisable par une bonne gestion des ressources. Il reste l’équilibrage à vérifier sur le long terme. Le jeu est actuellement sur TTS pour le mettre à l’épreuve.
Il faut bien lire les quelques pages de règles car les cartes sont nombreuses et affichent parfois de nombreuses iconographies mais elles restent facilement interprétables et en « langage indépendant ». Quelques tours de jeu suffisent à comprendre les mécaniques et à se plonger dans l’action .
L’exemple ci dessus permet de survoler une journée/ tour de jeu. Après avoir payé une essence, la première carte du matin est sinueuse et se lit de bas en haut. le premier symbole est une épicerie grise donc ouverte au commerce ou à un braquage si vous vous y arrêtez (premier arrêt gratuit, les autres coutent un temps). Si la deuxième solution est choisie, vous ressortez du bâtiment avec un mort de plus au compteur, une munition de moins mais un billet et un niveau d’amour de plus
La voiture reprend la route et le joueur tombe sur une bifurcation. trois choix: aller tout droit et “sortir” de la carte pour un bonus temps, partir à gauche vers le garage disponible pour réparer la voiture ou un braquage dangereux qui coutera deux munitions, deux morts et un seul billet. Oubliez la réparation vous avez tué les mécanos. Cet arrêt coute un temps donc vous finissez la carte en ayant reculé d’une case sur la piste de poursuite.La troisième option était de tourner à droite et de tirer une carte petite ville
L’après midi propose un indice gratuite, un autre à gauche pour un temps ou de sortir à droite pour pouvoir demain matin piocher dans les carte routes droites plus susceptibles de nous mettre à portée de grandes villes riches en banques, médecins et armureries.
Certaines carte vont nous obliger à tirer une carte souvenir qui nous coutera des ressources ou pour le paiement de deux indices le gain inverse. Sur l’exemple ci-dessous, l’icône souvenir rencontré au début de cette route aurait pu nous faire tirer ces types de cartes avec pour le niveau facile un choix parmi trois fatalités comme un mort de plus au compteur sur la première ou le choix de perdre deux dollars sur la deuxième. La dernière est imposée sauf à inverser l’effet en payant deux indices comme ceux récupérés sur la carte après-midi précédente
Ce projet prend vraiment forme et il ne lui manque pas grand-chose pour être un futur bon jeu de carte plutôt expert. Je serai au rendez vous le 2 avril pour encourager un jeu 100% français, écoresponsable et auto-publié par des passionnés.