Si vous vous intéressez au milieu rôliste francophone, vous connaissez peut-être Vieux Geeks, un youtubeur au franc parler et à la décontraction rafraichissante. Vieux Geeks, c’est une conception du jeu de rôle, mêlant bonne humeur et sincérité, avec une vision sur les parutions actuelles qui reposent sur une longue expérience, génératrice de sagesse. Mais pas toujours, car tel Diogène, Vieux Geeks n’hésite pas à rabrouer les indélicats à l’ombre envahissante. Bref, vous l’avez compris, j’aime bien Vieux Geeks – Dans le fond, peut-être parce que je suis plus vieux que lui et qu’on dirait pas…
En bien, sachez que, après des années passées à commenter le travail des autres, Vieux Geeks s’est lancé dans… la création de modules pour Dungeons & Dragons! Il met les mains dans le cambouis, les pieds dans le plat, le doigt dans le…. Bref, il prend un risque. Ce module, que l’auteur promets comme être le premier d’une longue série, s’intitule Mort à Xenia. J’ai eu le plaisir de le lire (en PDF). Soixante-dix pages format A5 à la maquette et la direction artistique très séduisante, appuyée par une typographie à la fois lisible et élégante (et même classieuse, dirais-je) et de nombreuses illustrations (de Willy Cabourdin) aérant l’ensemble. Une première version était sortie de manière confidentielle il y a deux ans (on peut encore la trouver en PDF sur lulu), mais cette nouvelle mouture est améliorée et augmentée. Avec un vrai éditeur qui, du coup, fait très sérieux: Fya Editions. Voici pour le flacon, passons maintenant à l’ivresse… Hips.
Qui dit module dit donjon. Alors, Mort à Xenia, c’est un « petit » donjon mais l’auteur fournit des outils pour rajouter quelques salles supplémentaires. Cette aventure sent bon l’OSR, avec sa table de Rumeurs en ouverture, la description des salles incluant le paragraphe à lire aux joueurs (en italique bien sûr), et la liste des tests qui peuvent se révéler utiles (DD inclus). Un plus? Des encarts baptisés « Tuto Baston! » qui sont des aides au MD, notamment sur le comportement des monstres et des PNJS quand ils se retrouvent face aux héros, et une pièce optionnelle qui module la difficulté du scénario (je ne peux pas vous en dire plus). j’apprécie beaucoup le ton, ce côté potache, rappelant le style des premiers Casus Belli, Naheulbeuk et l’excellente gamme Dungeon Crawl Classics. Ainsi, les PNJs se nomment Urgo, Viagro ou Alberto; les dieux se nomment Rip (vous avez deviné son domaine?); le royaume c’est le Bojolet. Quand aux monstres rencontrés…. Certains sont de pures « créations Vieux Geeks« , aux profils loufoques et désopilants. Mais, attention, ces monstres improbables (mention spéciale à la main animée) restent redoutables!
Le scénario est accompagné d’un Dramatis Personae, d’un bestiaire et d’une liste de nouveaux sorts qui vont assurément faire des misères aux aventuriers. Enfin, en fin d’ouvrage, 4 personnages (féminins) prétirés et les plans de la région et du donjon. Oui, de la région car Vieux Geeks et les éditions Fya nous ont promis que l’aventure était loin d’être terminée.
Pour commander Mort à Xenia en physique (18€) ou en numérique (6€) c’est par ici, suivez le guide!
