Imperator est un jeu de rôle de Bruno Guérin paru en janvier 2020. Il est édité par JDR Editions. Le jeu est de conception française et imprimé en France. Ce qui mérite d’etre souligné. Imperator vous propose de jouer dans un univers « Rome antique historique ». Plus précisément, une période entre la chute de la République aux alentours de -91 jusqu’à la fin du règne d’Hadrien en 138 après JC.
Les règles de bases se présentent sous la forme d’un livre d’un peu plus de 200 pages en couleur. Abondamment illustré, le texte sur deux colonnes est agréable à lire. De ça et là sont inclus quelques encarts précisant des points importants. La maquette laisse une belle impression, avec une mise en forme aérée. Donc, pour moi, c’est du tout bon ! Mon seul regret, en fait, c’est le dessin de couverture que je trouve raté. Dommage.
Comme je le disais en préambule, la proposition d’Imperator est d’incarner un personnage au service de l’empire, qu’il soit un citoyen romain ou un autre personnage originaire d’une région qui est sous la tutelle de Rome. Je reprends un passage du livre qui montre parfaitement à quoi s’attendre :
Les personnages peuvent être originaires de toutes Les contrées de l’empire. Ainsi Romains, Gaulois, Bretons, Ibères, Germains, Grecs, S syriens, Numides et Égyptiens peuvent tous, s’ils le souhaitent, devenir citoyens de Rome après s’être enrôlés dans la légion, mais c’est tout aussi vrai pour un gladiateur obtenant sa liberté à force de victoires, ou un riche marchand ayant su soutenir des hommes politiques en vue pour acheter sa citoyenneté.
Le type d’aventure est sans limite ou presque : complots, campagnes militaires, émissaire envoyé par Rome pour négocier avec des tribus barbares etc… Et découvrir, rencontrer des personnages historiques par le jeu.
Tu aimes les films de gladiateurs ? Oui ? Alors continuons !
La première chose à faire c’est un choisir l’origine du personnage. Il est issu d’une province de l’empire. Ca va aller du Romain au Germain en passant par l’Africain, l’Égyptien ou autres Thrace. Au final, vingt-trois peuples sont proposés, chacun présentant ses propres compétences.
La création d’un personnage se fait par répartition de points. Points qu’il va falloir investir dans des Caractéristiques, Compétences, Avantages etc. Il est défini par les caractéristiques suivantes, qui sont comprises en 1 et 5 :
CORPUS : il s’agit de la vitalité, du physique du personnage.
CHARISMA : le charisme, la sociabilité.
SENSUS : ce sont les différents sens.
SPIRITUS : tout ce qui touche à l’esprit, la sagesse, l’intelligence etc. …
Une fois cela fait, votre futur citoyen à 15 ans. Il va alors embrasser une ou plusieurs carrières qui vont le forger et définir sa position dans la société romaine. Cette étape est, de mon point de vue, un gros point fort du jeu. Ces différentes carrières vont en effet vous permettre de modeler votre personnage comme vous l’imaginez. Une phase Carrière est établie sur 10 ans. Votre personnage vieillira donc de 10 ans à chaque carrière suivie. Les carrières sont classées en Cursus. Et au sein de chaque carrière on trouve une carrière primaire, une secondaire et une tertiaire.
Quand vous achevez une étape dans une carrière vous pouvez choisir de poursuivre dans votre Cursus et ainsi suivre la carrière secondaire, puis la tertiaire, ou alors changer de Cursus et choisir une autre carrière primaire. Vous trouverez ci-dessous la liste des Cursus proposés, accompagnés d’un exemple. A noter qu’il y en a d’autres, ce ne sont que des exemples.
Cursus de l’arène : du Provocator au Laniste.
Cursus des arts et du spectacle : d’artiste de rue à administrateur de théâtre.
Cursus marchand : d’agriculteur à tenancier de lupanar (si si ;))
Cursus militaire : d’aurige à tribun militaire.
Cursus naval : de Marin à triérarque.
Cursus occulte : de fascinateur à sorcier.
Cursus plébéien : de paysan à collecteur d’impôt.
Cursus politique : de questeur à consul.
Cursus religieux : d’augure à pontife.
Cursus du roublard : d’espion à maître assassin.
Cursus d’érudition : d’ingénieur à chirurgien.
Comme vous le voyez c’est assez varié, chaque carrière au sein de ces Cursus va vous apporter or, équipement, compétences et gloire.
En parallèle du développement de vos Cursus, vous allez devoir choisir des Avantages et des Défauts. Des Avantages qui vont vous couter des points de création, et a contrario des Défauts qui vont vous en rapporter. Par exemple, choisir une carrière en sus de la première est un Avantage qui coute des points de création. Ces Avantages / Défauts sont classés par grandes familles : Physique, Sociaux, Spirituels et Historiques. Là aussi c’est assez varié et doit vous donner une bonne vision de votre avatar antique.
Ensuite vient la phase d’achat des compétences complémentaires ou d’amélioration de celles que vous avez déjà (ne pas oublier que votre origine les carrières suivies vous en donnent des gratuites), en sachant que le niveau de compétence est compris entre 1 (Novice – Novicius) et 5 (Légendaire – Legenda). Je ne vais pas faire l’inventaire des compétences ici, juste à savoir qu’une compétence est liée à une caractéristique. Par exemple, Armes légères est lié au Corpus, Marchandage au Charisma, etc. …
Enfin, on finalise le personnage avec son age, sa fortune et son équipement.
Voilà pour la création du personnage.
J’aime bien ce système de construction avec ses Cursus, ses Carrières. Cela a l’avantage d’ancrer rapidement le personnage dans le monde Romain.
Le système est assez classique. Pour résoudre une action on ajoute à sa main autant de dés 10 que la somme de la compétence impliquée et de la caractéristique associée. Tout dé qui fait au-dessus d’un seuil fixé selon la difficulté est un succès. Un 10 compte pour deux succès. Un 1 enlève un succès.
Il y a toute fois une petite subtilité. Le niveau de compétence prévaut sur la caractéristique. Je prends un exemple : Imaginons un personnage avec la compétence Commandement. Cette compétence est associée au Charisma. Notre personnage a 3 en charisme et 1 (novice) en Commandement. Cela va lui faire 4 dés à lancer. Si le meneur décide que l’action est difficile, chaque résultat de 8 ou plus sera un succès. Imaginons maintenant un deuxième personnage avec 1 en charisme mais 3 (maître) en Commandement. Il aura toujours 4 dés à lancer, mais sur une action difficile chaque résultat de 6 ou plus sera un succès.
Les compétences prévalent donc sur les caractéristiques et le nombre de réussites donnera bien entendu le niveau de réussite de l’action. Selon les circonstances des bonus-malus peuvent etre appliqués. Aussi bien en nombre de dés à lancer mais aussi en modifiant du seuil nécessaire pour réussir l’action. Ce système a pour avantage d’etre simple à appréhender et à appliquer.
Et la Gloire ! Oui, pour la Gloire de Rome et la vôtre ! La Gloire se gagne en effectuant des actions d’éclat en public. Et oui, égorger un ours rien qu’avec vos dents au milieu d’une forêt sans aucun témoin sera hélas considérer comme une élucubration d’ivrogne. Par contre, abbattre dans l’arène, une main dans le dos, un autre gladiateur sous les hourras de la foule scandant votre nom, cela vous rapportera Gloire et renommée !
La Gloire peut être utilisée pour son profit personnel ou il peut être mis à la disposition du groupe. Ceci afin d’améliorer des actions, des jets de dés. Simple et efficace !
Bon à un moment, ne nous le cachons pas, ça va dégénérer. Et le gros Germain qui se pointe va essayer de vous faire rejoindre vos mânes. Comment ça se passe ?
Pour commencer, on détermine l’initiative. C’est simple, chacun prend autant de dés que sa caractéristiques Sensus et chaque 6 ou plus est un succès. Cela vous donne votre rang d’action.
Pour attaquer un adversaire. On résout une action d’attaque :
– Le nombre de dés a lancer est égal à sa compétence dans l’arme plus le Corpus. L’attaque se résout avec une difficulté normale (je ne parle pas des éventuels bonus-malus pouvant s’appliquer).
– Le défenseur fait de même.
Si l’attaquant fait plus de réussite que le défenseur. Il touche. Si c’est le défenseur qui fait plus de réussite, c’est le défenseur qui touche. Le système d’attaque/défense est donc simultané ce qui génère un système assez nerveux.
Les dégâts infligés sont alors égaux à la différence de réussite entre l’attaquant et le défenseur plus le bonus de l’arme. Par exemple, un Gladius a +3 en dégâts. Enfin, à ces dégâts on soustrait la valeur d’armure protégeant la localisation touchée.
Bon c’est bien beau, mais ça fait quoi les dégâts ? Hein ? Je suis sûr que vous vous posez la question. Eh bien, ça fait mal … Petit explicatif
La valeur en points de vie de votre citoyen Romain est égale à 5 + deux fois son Corpus. Un personnage avec 3 points de Corpus (cinq maximum dans une caractéristique, mais un tel chiffre est hors de prix à la création) aura donc 11 points de vie.
Ces points de vie sont repartis en 5 états : Indemne, sonné, Blessure légère Blessure moyenne et Blessure grave. Avec 11 points de vie nous auront ceci en répartition :
Indemne : 3
Sonné : 2
Blessure légère : 2
Blessure Moyenne : 2
Blessure grave : 2
Donc prenons un exemple …
Lucius Octavius, s’est engagé dans la Legio V Alaudae. Le Proconsul César envahit la gaule. Lucius octavius est un vétéran. Il a 3 en compétence « arme tranchante » et 3 en Corpus. Il a également 2 dans la compétence bouclier. Il a 11 points de vie (voir répartition ci-dessus)
Comme équipement, il porte un Glaive (+3 dégâts), une armure romaine (5 PA), un casque de légionnaire(4PA) et un grand bouclier (7 PA).
Il affronte un Gaulois, Segomaros. Ce dernier a 2 en compétence « arme tranchante » mais c’est une force de la nature, un géant, et il a 4 en Corpus. Segomaros a donc 5+4*2 = 13 PV reparti comme suit :
Indemne : 3
Sonné : 3
Blessure légère : 3
Blessure Moyenne : 2
Blessure grave : 2
Comme équipement, il porte un plastron de cuir lui protégeant le torse (2 PA) des brassards en écaille de bronze (2 PA) et il combat avec une Hache (+5 dégâts).
Octavius obtient l’initiative et attaque. Il lance 6D et étant un maitre dans cette arme il doit obtenir un résultat au dé de 5 ou plus.
Segomaros se défend. Iln’a pas de bouclier et va donc essayer de parer le coup du Légionnaire. Il va lancer 6D également mais n’étant que « disciple » avec son arme il va devoir faire un score de 6 ou plus.
Octavius obtient : 3, 5, 7, 3, 3, 3.. Pas terrible, deux succès.
Segomaros obtient : 4, 4, 6, 5, 5, 8 soit deux succès également.
Segomaros pare le coup du Romain.
A lui d’attaquer : 9, 8, 6, 8, 2, 3 : c’est mieux : 4 succès.
Octavius pare avec son Gladius : 2, 4, 2, 5, 9, 2. Encore une fois ce n’est pas terrible du tout avec 2 succès.
Segomaros touche donc le romain. Comme ce dernier a tenté de parer (et donc de contre-attaquer avec son arme) la localisation est tirée au hasard. Si le romain avait paré avec son bouclier, il n’y avait pas de localisation à tirer.
Localisation (1D12) : 3 -> Le coup de hache du Gaulois frappe Octavius à l’abdomen. L’armure romaine protège de 5 à cet endroit.
Les dégâts sont calculés comme suit : Différentiel de succès entre l’attaque et la défense + dégâts de l’arme – armure (oubouclier).
Donc 2+5-5 : Octavius prend 2 points de dégâts qu’il prend sur le niveau de blessure « indemne » il lui en reste 1.
Jusque-là, ça va.
Nouveau round. (Bon je vous passe dans cet exemple les feintes, attaque de bouclier, attaque en puissance et autre petites règles qui donnent un plus tactique au combat).
Bien, notre brave Légionnaire se dit qu’il va falloir en finir vite.
Son jet d’attaque donne 2, 2, 1, 2, 2, 1. Un résultat catastrophique car non seulement il n’y a pas de succès, mais en plus il y a deux « 1 » qui diminue chacun d’autant le nombre de succès. Donc, pour un total net de -2 … Aie. La veille, Octavius aurait dû consulter les augures… De plus, le terrain est détrempé par l’orage de la nuit. Au moment où Octavius frappe le Gaulois, son pied se dérobe, il glisse sur le sol boueux.
Meme si l’attaque est ratée, Le gaulois pare le coup. Son jet de parade a la hache donne : 4, 1, 5, 8, 5, 8. Ce qui donne un seul succès (le 1 obtenu est en effet soustrait des deux succès initiaux).
Mais un succès, ça suffit. Non seulement Le barbare n’est pas touché mais il riposte et touche le légionnaire. Comme il touche lors d’une parade, les dégâts infligés sont calculés avec 1 succès de moins. Cela fait donc en dégât : (1-1)-(-2), soit deux dégâts auxquels on ajoute les dégâts de la hache (+5), soit 7 points de dégâts. En localisation, il obtient 1, c’est-à-dire la tête !
Le casque d’Octavius résonne comme une cloche quand la hache du barbare manque de lui emporter la tête. Mais il subit quand meme 3 points de dégâts. Octavius est sonné, mais il ne lui reste que 6 points de vie.
Et le round n’est pas fini car ceci était la parade du Gaulois, c’est désormais à lui d’attaquer ! Le gaulois, les yeux injecté de sang veut en finir avec ce Romain. Il abat sa hache ! Cette fois-ci, le Romain décide de parer avec son bouclier.
Le jet de Segomaros est de 7, 5, 6, 1, 3, 7, soit deux réussites. Octavius pare avec son bouclier et lance 5D10. Il doit obtenir des scores de 6 ou plus. Il obtient: 5, 1, 4, 1, 3. Décidément ce n’est pas son jour. Encore un échec critique.
A ce moment, c’est au meneur d’apprécier la situation. Il annonce que le Gaulois porte un coup puissant, que Octavius pare avec son bouclier, mais que celui-ci lui est arraché des mains.
Le voici sans bouclier face au Gaulois. Reverra-t-il sa douce Numeria ou finira-t-il sur ce champ de bataille boueux ?
Fin du round. Et fin de l’exemple.
Autant dire si vous voulez vous battre en slip comme Conan et sans bouclier, bah, il ne pas falloir être touché … Le combat est furieux, rapide et mortel !
Dans l’Antiquité romaine, aucune décision d’importance (guerre, choix politique, mariage) n’est prise sans avoir consulté les augures au préalable.
Les personnages avec la compétence Divination vont pouvoir avoir accès aux augures et par conséquent à des informations supplémentaires que les autres ne perçoivent pas. Le personnage va apercevoir des symboles, un vol d’oiseau, une ombre dans les flammes, la couleur des entrailles etc. Le joueur avec ces signes va pouvoir faire une prédiction. Au meneur de jeu de se débrouiller pour qu’elle se réalise si le devin a bien interprété les signes. Je trouve assez sympa comment sont traités les arts divinatoires. Ca me plait assez. Apres, à voir si ce n’est pas trop compliqué en jeu.
A chacun de voir s’il souhaite intégrer cette partie à sa campagne et jusqu’à quel point. Resterez-vous sur un monde antique réel ou irez-vous plutôt vers du légendaire ? La magie et l’usage de la magie sont totalement prohibés à Rome depuis 450 av. J.-C. et la Loi des Douze Tables. Cette interdiction a même été renforcée en 81 av. J.-C. par Lucius Cornelius Sulla dit Sylla, avec la loi de « sicariis et ueneficiis » unissant le commerce des poisons et les pratiques magiques.
La magie dans Imperator prend plusieurs formes :
L’envoutement : Ce sont des rites qui permettent aussi bien de susciter l’amour, de défaire un mariage, de gagner ou de perdre au jeu que de provoquer la maladie et la mort.
L’Évocation : permet d’appeler une créature infernale ou une divinité.
Les Miracles divins : sont l’apanage des carrières religieuses.
L’incantation : un peu fourre-tout.
Un certain nombre de sort est proposé, ils sont classés en Charme, Illusion, Malédiction, Miracle ou Sorcellerie. Mais ils peuvent etre lancé par toutes les formes de magie. Du coup, je me dis : A quoi bon ?
Honnêtement cette partie est celle qui me plait le moins, ça sent le rajouté, je ne sais pas, mais je trouve que ça manque de cohérence avec l’ensemble. De mon côté, toute cette partie est à réserver aux PNJ.
Je dois bien dire que ce gros chapitre de 65 pages est particulièrement intéressant. Il décrit d’une manière claire pour le profane l’histoire de Rome, son empire, ses habitants, ses dieux. Sans jamais être rébarbatif, il offre une lecture éclairée de l’histoire de l’empire romain. On y trouve une présentation des provinces de l’empire, avec à chaque fois une carte et une description.
Le livre aborde également la culture et les coutumes romaines, la politique, l’organisation de l’armée, la religion etc… Le tout se montre très didactique. Cette partie est un gros coup de cœur pour ma part.
Ce livre de base inclut également la présentation de figures historiques, d’archétypes pouvant vous aider à construire des PNJs standards. Et enfin on trouve un bestiaire de créatures : réelles comme les loups, les éléphants ou les crocodiles mais aussi des monstres fantastiques, comme la gorgone, les momies et le golem.
Sur ce dernier point j’aurais préféré voir le bestiaire partagé en deux. D’un côté les animaux, et de l’autres les créatures fantastiques et/ou monstrueuses.
Et ; l’ouvrage se termine avec les annexes. On y trouve pêle-mêle une bibliographie, un lexique, des unités de poids et mesure, un calendrier des fêtes religieuses etc. …
Alors, en conclusion, je dirais que Imperator est une vraie réussite !
Si vous cherchez un jeu pour arpenter les couloirs du sénat Romain.
Si vous cherchez un jeu pour que la foule scande votre nom dans l’arène.
Si vous cherchez un jeu vous permettant de participer à la Gloire de Rome avec ses conquêtes militaires.
Ou tout simplement, si vous souhaitez vivre une aventure en rencontrant les personnages historiques de la Rome Antique…
Et bien ne cherchez plus: Imperator est pour vous!
Bruno Guerin a accompli avec Imperator un travail fantastique, notamment en parvenant à ancrer pleinement son jeu dans la société Romaine et son Empire.
Un coup de cœur pour moi.
Rome n’a jamais été aussi riche.
Un jeu de rôle de Bruno GUÉRIN
Matériel additionnel: Frédéric DORNE
Illustrations: Nicolas CAMIADE (couverture et intérieur), Christophe BASTIN, Pierre PECCOZ (carte de Rome)
Illustrations supplémentaires: JdR ÉDITIONS
Conception graphique: Josselin GRANGE
Mise en page: Laurent ROYER
Éditeur: JdR ÉDITIONS
Prix: 49,00€
Le site internet de JdR Éditions