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Shaan Renaissance – Manuel de l’Itinérance: la critique

Il y a des auteurs de jeux de rôle qui produisent – ou ont produit – des jeux en série. Comme Croc par chez nous dans les années 80-90 ou Robin D. Laws aux USA. A l’inverse, d’autres passent leur vie à peaufiner leur œuvre. C’est le cas d’Igor Polouchine. Il a eu l’idée de Shaan il y a plus de vingt ans. Il résidait alors en Afrique. Et si le jeu qui fait l’objet de cet article s’appelle “Renaissance” c’est qu’il y a effectivement eu une première édition (chez feu Halloween Concept, en 1996). Un jeu de rôle reconnu pour son univers et sa campagne mais critiqué pour son système (y compris par l’auteur lui-même car à l’époque – et il l’avoue – cela ne l’intéressait pas).

Cette nouvelle version de Shaan est sur les étals des boutiques depuis la fin de l’année 2014. Alors pourquoi faire en une review aujourd’hui sur G&P? Tout simplement parce que Chrysalis, jeu à mi-chemin entre le jeu de rôle et de plateau, sera en financement participatif à la fin du mois. Et il s’agit d’une itération de l’excellent jeu de rôle qu’est Shaan Renaissance, dont nous n’avions pas encore parlé sur G&P. Et pour cause : le site n’existait pas encore à la date de parution du jeu.

Un peu de contexte

Il y a fort longtemps, sur la planète Héos, vivaient en cohabitation sept peuples : les ingénieux Kelwins, ressemblant à des gobelins, les savants Ygwan, les Mélodiens séducteurs (ressemblant un peu à des Elfes), les Felings empathiques, dont l’apparence se situe entre le chat et l’humanoïde, les puissants Woons adeptes des rituels et dépassant les deux mètres de haut, les Darkens combatifs et enfin les Boréals (qui ont peut-être inspiré les Naa’Vis d’Avatar de James Cameron car de même couleur de peau et spécialistes de la survie). Arrivèrent alors trois peuples. Si les deux premiers, les étranges Delions capables de voler et dépourvus de bouche et les Nomoïs, adeptes de la magie, se sont très bien intégrés et n’ont pas causé de soucis, ce ne fut pas le cas du dernier peuple débarqué sur Héos : les humains.

Les Humains sont arrivés avec leur religion, leur technologie, leurs terribles armes, leur argent, leurs drogues et leur cybernétique. Invasifs et hostiles, ils se lancèrent dans la conquête de l’Héossie, le principal continent. La guerre s’enlisait comme de nombreux Héossiens étaient réduits en esclavage ou faits prisonniers. Mais les maîtres shaanistes ont fini par s’impliquer dans le conflit, renversant les humains et libérant leurs peuples. Malheureusement, à la date du jeu, qui se situe une vingtaine d’année après la défaite de l’Humanité, un nouveau peuple, encore plus dangereux, encore plus imprévisible, se développe et gagne du terrain. On désigne ce peuple sont le nom de Nécrosiens. Peuple né dans l’horreur, la douleur et la mort, leur esprit dérangé n’a d’égal que leur nombre et leurs terribles pouvoirs…

Les bases de l’univers et la création de personnage

Avant de passer à la création de personnage, on doit se demander : mais qu’est-ce que le Shaan, en fait? Pour faire simple c’est l’harmonie entre l’être et son environnement. Cela peut donc être avec un pair, des créatures, des esprits, des minéraux, des plantes voire même des éléments. Un maître shaaniste peut traverser un incendie sans subir de brûlures, nager en eaux profondes sans être broyé ou se noyer, rassurer un individu terrorisé ou demander son chemin à une créature féroce. On est à mi-chemin entre le chamanisme, le druidisme, les pouvoirs des Naa’vis d’Avatar (attention, Shaan est sorti avant) et les pouvoirs d’influence de la Force de Star Wars. Mais rassurez-vous, il n’y pas que le Shaan comme “pouvoir”, nous ne sommes pas dans Dune.

Passons à la création de personnage. Les personnages de Shaan sont construits sur trois grands socles : les domaines qui sont autant de caractéristiques que de compétences générales comme “Social”,

“Combat” ou “Shaan”, les spécialisations qui sont des compétences précises comme “Pugilat”, “Vigilance”, “Sens du verre” et les acquis qui sont le matériel et le personnel. Pourquoi j’en parle en priorité, c’est parce-que si vous créez un personnage SANS passer par le site officiel de Shaan Renaissance, cela permet de s’y retrouver.

Chaque élément se voit assigner une couleur :

– Le rouge regroupe le combat, le physique et les rituels et détermine la santé PHYSIQUE

– Le bleu regroupe l’art, le Shaan et la magie et détermine l’état de votre ÂME.

– Le jaune regroupe le social, la technique et le savoir et détermine votre stabilité d’ESPRIT.

– Enfin le noir est uniquement lié à la NECROSE.

Lorsque vous créez votre personnage, dans un premier temps, vous avez quatre grands choix qui se présentent devant vous :

L’espèce choisie fixera l’un des domaines avec une valeur de 5. Il est possible de jouer des Humains, des Nécrosiens (attention, cela dit, c’est très casse-gueule et donc à ne pas confier à des débutants), des Métisses et même des Cyborgs. Par exemple, les Felings attribue un 5 à  Shaan à 5 alors que pour les Humains, cela sera la Nécrose. Pour les Drakens, ce sera le combat, etc. La section descriptive sur les espèces est très développée et au-delà des bonus, nous avons des exemples de noms, leur durée de vie, leurs mœurs amoureuses et sexuelles, leur hygiène et même leur alphabet! Le tout étant évidemment illustré.

La région d’origine déclenche le même process. Par exemple, les Grand Arbres donneront 5 en Shaan ou +1 si celui-ci est déjà à 5, les Sables donneront combat à 5 etc. Là encore, les régions sont illustrées par de sublimes images en pleine page, accompagnées de descriptions pour mieux appréhender l’environnement.

La caste et le métier. La Caste entraine les mêmes effets que les précédents, soit en attribuant un 5 à un troisième domaine, soit +1 à un domaine qui serait déjà à 5 ou 6. Il est donc impossible de dépasser 7 dans un domaine lors de la création de personnage. Les Castes, bien sûr, sont détaillées et accompagnées d’illustrations. Ensuite, on choisit un métier parmi les dix inclus dans sa caste. Cela amène au personnage une spécialisation de +2, ce qui est le plus gros bonus possible lorsque l’on démarre dans une spécialisation ou un acquis (matériel ou personnel).

– Vous pouvez ensuite augmenter le score de quatre spécialisations d’un point, ceci s’ajoutant aux spécialisations offertes par votre espèce, votre caste et métier et votre région d’origine.

– Vous gagnez ensuite des pouvoirs que vous choisissez selon vos meilleurs domaines. A savoir que pour ce qui est de la magie, il est possible d’avoir de la magie freeform dans le supplément L’arbre qui cache la forêt.

– Vous gagnez ensuite cinq acquis qui consiste en du matériel ou du personnel. Les acquis fonctionnant comme les spécialisations, elles procurent donc un bonus.

– Et, enfin, vous choisissez trois motivations qui se doivent d’être cohérentes avec votre personnage.

On se trouve donc devant un excellent système de création de personnage qui permet autant d’avoir un personnage un peu ou très spécialisé (à ce moment-là, il peut avoir un domaine à 6 voire 7 mais les autres domaines en pâtiront) ou un personnage avec 3 domaines à 5 vu que l’on joue souvent des personnages assez jeunes. De plus, le score de domaine limite la puissance des pouvoirs disponibles et le bonus offert par les spécialisations et acquis. Par exemple un pistolet humain offre +3 en armes humaines mais à moins d’être de rang “Initié” (donc un professionnel), le bonus maximum de l’arme toléré est de +2 (ce qui, je vous rassure, est déjà fort – on le verra dans la prochaine partie).

Un excellent système de jeu

A présent que nous avons notre personnage, comment joue-t-on? Shaan possède un très bon système de jeu une fois compris, ce qui ne prend pas beaucoup de temps. Le livre l’expose de belle manière, mais je préfère procéder d’une autre manière, en débutant par les objectifs.

– Le but est, évidemment, de faire de gros scores.

– Dans un premier temps, vous additionnez vos scores de spécialisations et d’acquis. Cela vous donne un score fixe. Sachez que le niveau de difficulté normal est 1.  Donc, avoir +2 permet de réussir les actions pas trop difficiles, qui ont une valeur de 3. Il faut obtenir un score STRICTEMENT supérieur mais si vous voulez rendre le jeu encore plus narratif, il suffit de dire qu’il faut au minimum ATTEINDRE la difficulté. A ce moment-là, le moindre acquis ou la moindre spécialisation permet de réussir une action normale.

– Ensuite, vous lancez vos 3 dés à 10 faces colorés : le jaune est lié aux domaines de l’esprit, le bleu à ceux de l’âme et le rouge à ceux du physique. Si votre score de d10 coloré est égal ou inférieur au domaine testé (par exemple : Éducation physique qui est sous le domaine survie) alors vous ajoutez ce score au domaine (donc ici : rouge).

– Si jamais ce dernier est supérieur au domaine testé, vous pouvez choisir un autre dé coloré MAIS cela affaiblit l’état et la défense concerné (dans l’exemple ci-dessus, si le score de votre dé rouge est supérieur au domaine testé alors que votre dé bleu est égal, vous pouvez choisir le dé bleu et affaiblir temporairement votre âme d’un point).

– Vous pouvez toujours économiser votre score pour le cumuler avec le suivant, ceci est particulièrement utile dans les tests étendus et les combats.

– Pour les tests de Nécrose, vous ne lancez que le dé noir de Nécrose car ce domaine n’est pas lié aux autres. Par ailleurs, vos valeurs de domaines de Nécrose et de Shaan se complètent. Si vous avez 5 dans chacun des deux domaines mais que vous faites une action qui augmente la valeur de l’un, l’autre s’affaiblit.

– Les triples 0 sont toujours des échecs critiques et les autres triples sont des réussites critiques appelées “symbioses” qui, une fois par partie, augmentent DÉFINITIVEMENT le domaine testé !

– Le système de combat est plutôt classique : on détermine l’initiative avec un test de Shaan ou avec un autre domaine si on possède certains pouvoirs. La difficulté est calculée par la valeur d’état à laquelle on ajoute la protection adverse. Souvent, donc, ce sera Corps + Armure mais cela peut aussi être l’Esprit lors d’une joute sociale ou encore l’Âme lorsque vous affronterez certaines entités. Si vous dépassez la valeur de défense alors vous infligez 2 points de dégâts. En cas du double atteint, 4, et en cas de triple, 6. Les armes donnent un bonus d’acquis et comme ce bonus est limité par le score de domaine, tout comme l’est le bonus de spécialisation, peu de risque d’avoir des affrontements trop mortels en raison des armes utilisées.

– Il existe des règles de combat de masse mais je ne m’en suis jamais vraiment servi.

– L’expérience se gère bien, le prix en expérience est le coût visé du domaine ou de la spécialisation. Petite nuance avec la Nécrose, si votre personnage doit en gagner, il gagne 1D10 points d’expérience dédiée à la Nécrose ce qui peut gêner. De plus, le Shaan et la Nécrose étant deux domaines antagonistes, la valeur des deux doit souvent atteindre 10 (sauf si votre Shaan dépasse 10 – mais il peut toujours baisser si la Nécrose monte et le minimum de ces deux domaines est de 1).

– Il existe des règles d’enseignement et d’artisanat, sympas et toujours utiles.

– Enfin, les règles de Shaani permettent aux personnages de fonctionner comme les héros de la série Sens8. Ce qui veut dire que le groupe est tellement en osmose que, par exemple, le personnage social du groupe profitera du score de combat du combattant et de la technique du personnage technique. Vraiment chouette. Et très narratif.

Univers et partie pour le meneur

La partie consacrée au meneur de jeu est vraiment agréable à lire et très complète.

Il faut aussi savoir que, de plus, dans le Manuel du joueur, il en existe une version sans spoilers et dévoilant les secrets. Vous pouvez vous procurer ce Manuel du joueur pour 35€ ou via le kit du joueur qui en vaut 20 et comprend en plus les mappemondes, les cartes de pouvoir et les dés de Shaan. Ce dernier est vraiment une affaire pour tout joueur fan de Shaan Renaissance.

On trouve donc dans la partie Univers :

– Une première partie est vraiment centrée sur l’univers et se poursuit avec l’histoire d’Héos, le fonctionnement des Humains, celui des Héossiens et des Nécrosiens. A savoir que cette partie contient l’équivalent d’un bestiaire et d’un herbier fort d’environ une centaine de pages. Certains de ces éléments sont évidemment plus développés dans des suppléments dont je parlerai plus tard, par exemple le fonctionnement des Humains est fort développé dans L’erreur est humaine.

– La seconde partie contient un scénario et le début d’une campagne qui se poursuivra dans les suppléments. Si cela fait un peu « commercial », c’est déjà bien d’avoir deux scénarios et les suppléments sont TOUS de qualité. Certains sont même considérés comme indispensables et donc difficiles à trouver d’occasion.

– La dernière partie contient toutes les annexes de jeu : index, lexique, feuilles de personnages, résumé des règles etc.

Un petit mot sur la forme

Shann Renaissance est l’un des plus beaux jeux et des plus ergonomiques que j’ai pu lire depuis des années. Alors je sais que beaucoup possèdent ces qualités mais c’est toujours un point crucial pour moi. Par exemple, Godbound qui est un super jeu a des pages couleur jaune (mais pas un beau jaune comme par exemple pour Conan de Modiphius), c’est écrit petit et parfois il n’y a même pas de saut de lignes ! Non, là dans Shaan Renaissance, tout est coloré, illustré, espacé, les encadrés sont de couleurs différentes, les exemples sont légions et les auteurs n’ont pas hésité sur le développement de l’index et du sommaire. Étant déficient visuel grave, la forme peut vraiment me rebuter lors de la lecture d’un jeu de rôle – et je suis quelqu’un qui trouve que Goblin Slayer RPG qui fait 600 pages n&b petit format est plutôt bien écrit.

L’écran, en plus d’être fourni avec un scénario, est lui aussi extrêmement ergonomique. En effet, combien de fois a-t-on de superbes écrans SANS les compétences écrites dedans, forçant à avoir une feuille de personnage alors que le jeu possède quantité de compétence (à tout hasard, je cite l’écran de Polaris 3.1). Non, là les cent compétences sont toutes aussi bien organisées sur le côté meneur de l’écran, par couleur et autour du cercle de domaines. Toutes les informations de l’écran sont utiles. Il est même facile de créer des PNJs à l’improviste.

Le jeu est également assez fourni en tables aléatoires de diverses sortes et il est même possible de faire un personnage de manière totalement aléatoire – à la Warhammer. Enfin, notons que le site officiel est excellent et possède un lanceur de dés en ligne et surtout de quoi créer son personnage, et même le faire évoluer. Créer un compte est gratuit et vous pouvez avoir jusqu’à trois personnages dessus. Pour en avoir plus, vous avez un abonnement de 2€ par mois qui donne aussi accès aux pouvoirs des suppléments.

Mon seul reproche est que la reliure du Manuel d’itinérance est peu solide, j’ai acheté un second exemplaire neuf et après quelques manipulation, la reliure a lâché. C’est dommage au regard de la qualité du livre. Ce souci n’est pas présent dans le Manuel du joueur mais le un papier est moins qualitatif. Mais que voulez-vous? On ne peut pas avoir le beurre, les crédos du beurre et le postérieur de la jolie vendeuse Feling.

Conclusion

On pourrait croire que suis sponsorisé par Origames mais ce n’est pas le cas. Alors oui, il m’est très difficile de dire du mal de Shaan. C’est normal, il faut reconnaître la qualité des œuvres que l’on lit. Shaan Renaissance est exemplaire. Beau, ergonomique, intéressant, riche mais également accessible. Il est fort d’un excellent système et des possibilités de jeux fort nombreuses. Le jeu a tout pour plaire à moins que vous ne soyez fan de Fantasy, de Science-Fiction ou d’un mélange des genres. Ah, j’oubliais ! Le scénario du kit d’initiation en mode “passe ton bac” est l’un des seuls scénarios pré-écrits que j’aime beaucoup car il propose TOUS les types de gameplays en plus d’être une excellente introduction à cet univers. Donc au pire, testez le jeu et au mieux, adoptez le! Chrysalis arrive bientôt et permettra en plus de prolonger l’expérience! Pour ma part, je suis encore plus hype par le générateur de campagne dont Igor Polouchine m’a parlé.

LA FICHE TECHNIQUE

SHAAN RENAISSANCE: MANUEL D’ITINÉRANCE

Titre: SHAAN RENAISSANCE: MANUEL D’ITINÉRANCE
Titre alternatif: –
Version originale: id. (Origames – 2014)
Oeuvre: SHAAN
Type: Livre de base
Thèmes: Science-fiction / Planet Opera
Mécaniques: 3D10
Complexité: Novice
Rédaction: Julien Bès, Vincent Lelavechef, Matt le Chacal, Igor Polouchine
Illustration de couverture: Alexey Yakovlev
Illustrations intérieures: David Bauwens, Axelle Bouet, Agnès Calcinette, Dimitri Chappuis, Didier Florentz, Nadia Fontaine, Christophe Fossard, Cyril Nouvel, Espen Olsen Sætervik, John E. Park, Igor Polouchine, Matthieu Rebuffat
Matériel:
– Livret de 416 pages couleurs format A4 à couverture rigide
Edition: ORIGAMES
ISBN: 979-10-94150-00-9 (novembre 2014)
Prix: 49,00€

Achetez le jeu!


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